VIILe lendemain de cette journée, Nathalie Duvivier, seule dans son petit appartement de la rue de Vaugirard, attendait des nouvelles, et écrivait en attendant. Sa mansarde, comme elle l’appelait, se composait de deux pièces au cinquième étage ; l’une dont elle avait fait sa chambre, l’autre son cabinet de travail. L’ensemble en était gai, frais, simple et riant. Par les fenêtres entrouvertes, on apercevait les massifs de fleurs, les bassins et les grands marronniers du jardin du Luxembourg ; le soir, dans cette saison printanière, le parfum des lilas arrivait parfois jusqu’à Nathalie fumant sa cigarette et rêvant aux étoiles. Quelques jolies plantes grimpantes enfermées dans des caisses rustiques, couraient le long de légers grillages et se cachaient à demi sous les rideaux de perse rose.