VI Le pour et le contre – À qui écris-tu ? Alberte. – À ma tante de Châteaugrand, Madeleine. Madame de Valroux, qui faisait à sa sœur une visite matinale en peignoir et dont le visage portait les traces de la fatigue de la veille, prit l’air contrarié. – Est-ce à la missive que t’a remise Roger hier au soir que tu réponds ? dit-elle. – Oui. – Tu n’es pas exigeante. A-t-on jamais vu remettre des lettres pendant une fête ? Il aurait dû au moins se déguiser en facteur. – Roger va voir sa mère qui attend ma réponse. – Il fait bien d’aller se refaire un peu à la campagne. La chanoinesse le trouvait horriblement changé. Pour moi, je l’ai à peine vu, et il paraît qu’il n’a pas dansé. Mais il n’y a pas à s’en étonner, ces Châteaugrand ont un caractère ! Elle fit une pause et reprit : –