– C’est fort ingénieux, d’autant plus qu’il y a dans le grand salon un témoin désespéré des assiduités du nabab, qui n’a pas perdu un de ses regards ni un de ses gestes. – Roger serait ici ? – Il est ici, précisément en face de l’ouverture de cette portière. Le voilà là-bas à demi caché par cette console dorée. Il porte un costume Henri III. Le voyez-vous ? – Je n’ose pas trop regarder de ce côté encore. – Osez, il n’a d’yeux que pour le nabab qui danse avec Alberte, et, d’ailleurs, si nous le voyons très bien, il ne peut nous apercevoir. – Je le vois. Ce costume lui sied à ravir. – C’est vraiment un charmant cavalier ; tout le portrait de son père. Ah ! son père, il a infligé à une personne de ma famille une humiliation qu’elle ne lui pardonnera jamais. – Je me suis toujours doutée