V Le bal travesti La cour du vieil hôtel de la Rochefaucon s’emplit de brillants équipages. Une foule élégante s’engouffre par la porte du milieu, qui ne s’ouvre que dans les circonstances solennelles, et sur le fronton de laquelle est sculpté l’écusson armorié portant : de gueules, au faucon naturel chaperonné d’azur, posé sur une roche de sable, et surmonté du tortil de baron qui avait précédé, dans la nuit des temps, la couronne ducale. Le vestibule grandiose est transformé en vestiaire, et les femmes, dépouillées de leur sortie de bal, apparaissent dans les costumes les plus fantaisistes. Ces Italiennes, ces Suissesses, ces Écossaises, ces Égyptiennes, ces Transtévérines, montent au bras de leurs cavaliers, travestis comme elles, le bel escalier de granit à rampe de fer qu’on a eu l