Caroline
Il me regarda encore un petit moment avant de poursuivre son chemin. Nous descendîmes une dizaine de marches et nous trouvâmes dans une petite pièce meublée. Ses parents étaient assis côte à côte et regardaient un film à la télé.
- Papa, maman, je vous présente Caroline, dit Alessandro en me tenant fermement la main.
- Bonsoir Caroline et bienvenue, me salua sa maman avec un sourire bienveillant aux lèvres.
- Bonjour madame, répondis-je en m'efforçant de sourire.
- Appelez-moi Emilia, me rectifia la maman d'Alessandro.
- Et moi Carlo, répliqua son papa avec un large sourire aux lèvres.
- D'accord, répondis-je en souriant faiblement.
- On va monter rejoindre nos amis, intervint Alessandro en ce moment.
- D'accord, passez une bonne soirée, et Caroline, enchantée de vous avoir connue.
- Moi de même, répondis-je.
On remonta rejoindre les amis d'Alessandro. Ils semblaient s'être déjà mis à l'aise. Ils avaient ouvert des bouteilles de vins et de bières et conversaient bruyamment.
Alessandro prit place sur le divan et tapota la place auprès de lui. Je le rejoignis silencieusement. Il me fit un petit b****r sur les lèvres avant de se saisir d'une bière sur la table et de l'ouvrir.
- T'en veux une ? demanda Alessandro.
- Non merci, je préfère du coca.
Alessandro me servit un verre et me le passa. On commanda par la suite des pizzas qui arrivèrent près de 45 minutes plus tard.
La conversation avec ses amis se porta sur les faits divers, égayés de temps en temps par des blagues. J'avais de la peine à en rire parce que je ne les comprenais pas pour la majeure partie. J'étais certes en Italie depuis des années, mais j'avais toujours majoritairement côtoyé des africains, du coup, je me sentais un peu perdue dans le monde d'Alessandro.
Ses amis et ses copines s'embrassaient parfois à pleine bouche et cela me semblait excessif. Alessandro essayait parfois de faire la même chose avec moi, mais je le repoussais gentiment, lui concédant un léger b****r sur les lèvres. Il me regardait par la suite avec des yeux interrogateurs.
La soirée se déroula bien tout de même. Alessandro était heureux auprès de ses amis et c'était le plus important en fin de compte. Aux environs de minuit, certains de ses amis commencèrent à prendre congé.
À une heure du matin, ils étaient tous partis après avoir donné un coup de main pour ranger les choses les plus importantes.
Je restai avec Alessandro nettoyer la maison et laver le peu de couverts que nous avions utilisés. Ale se laissa tomber sur le divan et m'entraîna à sa suite. Je tombai lourdement sur lui et Alessandro me serra fortement dans ses bras.
- C'était une belle soirée, tu ne trouves pas ? demanda Alessandro.
Je lui dis la vérité maintenant ou j'attends encore un peu ? me demandai-je en riant sous cape.
- Pas mal, répondis-je simplement.
- T'as pas aimé ? me demanda Alessandro en me fixant attentivement.
- Disons que c'est un peu différent de ce que j'ai l'habitude de faire avec mes amis.
- Je vois, répondit simplement Alessandro.
- Wowww Ale, il faut que j'y aille là, dis-je en regardant ma montre, il est déjà deux heures.
- J'espérais que tu passerais la nuit ici avec moi, répondit Alessandro d'une voix douce.
Je ne sus que répondre sur le coup et Alessandro me prit le visage en coupe en saisissant fermement mes lèvres. Je me laissai immédiatement aller et répondis à son b****r.
Alessandro accentua le b****r, inséra sa langue dans ma bouche et s'attaqua à la mienne. Je laissai échapper un profond râle. Il passa sa main sur ma poitrine et se mit à me caresser un sein. Je me mis à haleter bruyamment. Il accentua la pression en pinçant un téton tandis que de l'autre main, il saisissait fermement mon cou pour approfondir le b****r.
- Oh amore, haletai-je en lui prenant lui saisissant fermement le cou de mes deux mains.
- Ti piace tesoro mio ? (ça te plait mon trésor ?), murmura Alessandro d'une voix rauque.
- Oh Ale, balbutai-je entre deux gémissements comme réponse.
Ale se sépara lentement de moi et me regarda dans les yeux. Il me fit ensuite un léger b****r sur les lèvres.
- Allons dans ma chambre chérie, tu veux bien ? murmura-t-il dans mon oreille.
Sa voix était un véritable appel à la luxure. Je dus me faire violence pour reprendre mes esprits.
- Non Ale, non, dis-je en le repoussant un peu brusquement.
- C'est quoi le problème cette fois Caroline ? demanda Ale en soupirant.
Il avait encore le souffle court et avait visiblement de la peine à calmer son excitation.
Je ne sus que répondre. Ce n'était pas la première fois qu'Alessandro essayait d'avoir un moment d'intimité avec moi, mais je le repoussais toujours en employant des prétextes farfelus.
- Euh, euh, je ne me sens pas encore prête, lâchai-je finalement.
- Es-tu vierge Caroline ? demanda Alessandro d'une voix ferme.
- Euh, non, répondis-je.
- Tu ne veux pas de moi ? demanda Ale.
- Bien sur que non, m'exclamai-je. Je ne me sens pas prête à passer ce cap avec toi.
- Je vois, répondit tristement Ale. Je vais te raccompagner à ta voiture.
Nous sortîmes silencieusement de leur domicile et je montai avec soulagement dans ma voiture.
- Tu rentres bien et envoies un message quand t'es arrivée, dit simplement Ale.
- D'accord, répondis-je en refermant la portière.
Je démarrai enfin la voiture et roulai dans les rues désertes jusqu'à mon domicile. Je me demandais en fin de compte si cela avait été une bonne idée de me mettre en couple avec Alessandro sachant bien que nous n'avons pas d'avenir en commun.