Chapitre 12

1185 Words
Caroline Nous étions assis en classe, Alessandro et moi en attente du prochain cours. Il était 9 h et nous n'avions qu'un seul cours aujourd'hui. - Ça se passe bien à l'appart ? demanda Alessandro. - Oui ça va, merci encore pour tout, dis-je à Alessandro d'un ton reconnaissant. - Tu ne vas pas me remercier toute ta vie Caro, ce n'est pas comme si je te payais moi le loyer, rétorqua Alessandro. - Haha, je sais, mais de toute façon, tu ne peux pas me comprendre. - Je suis content que tu t'y plaises. - Te souviens-tu de Tiziana ? - Bah, oui, ta voisine que j'ai rencontrée sur le pas de la porte. Je lui racontai ma visite chez Tiziana. - Étrange, marmonna Alessandro, je n'ai peut-être pas eu le temps d'échanger avec elle la dernière fois, mais si elle avait pris la peine de te donner un coup de main et ensuite t'apporter un gâteau pour te souhaiter la bienvenue, c'est tout de même bizarre qu'elle t'ait presque f****e à la porte. - Justement, elle me semblait au bord de la crise de panique chaque fois que son téléphone se remettait à vibrer. Il avait dû vibrer pendant de longues minutes avant qu'elle ne décroche sous mon regard insistant. Je lui racontai la visite de cet homme grand de taille, telle une armoire, qu'elle avait par la suite reçue. - Hum, je ne veux pas faire de jugements hâtifs, mais il serait mieux de l'éviter, on n'est jamais assez prudents dans cette vie. - T'inquiète, j'en ai bien l'intention. Le professeur entra sur ces faits mettant ainsi un terme à notre conversation. Le cours débuta et très vite, nous nous perdîmes dans les explications de l'enseignant. - Tu bosses ce soir ? demanda Alessandro en rangeant ses effets. - Euh, pas du tout, je vais en profiter pour réviser. - Je vois, je pensais qu'on pourrait se prendre un apéritif ou carrément manger un morceau ensemble, tu es toujours super occupée. - Euh, euh, je ne sais pas. Comme tu l'as si bien dit, je suis toujours occupée et justement, quand j'ai un peu de temps libre, je préfère l'utiliser pour étudier. Alessandro eut un air tellement déçu que je me sentis presque coupable. - C'est bon, on peut y aller, mais je ne compte pas m'éterniser. Un large sourire se forma sur les lèvres d'Alessandro à ces mots. On sortit de la fac avec un groupe d'étudiants. On se sépara bien vite d'eux et avec Alessandro, on se rendit vers le parking de l'université. Alessandro me semblait tout à coup jovial. Il m'amena dans un local assez sympa, pas très loin de la fac. Je ne fus pas surprise de reconnaitre certains visages. - Tu te plais en Italie ? demanda Alessandro. - Hum, disons que je m'y suis habituée, mais je dois admettre être impatiente de retrouver ma terre natale. - Je vois. Tu prévois y aller ? - Oui, en fait, j'espère y aller. Ma cousine et meilleure amie se marie au mois d'août et j'espère vraiment y assister. - Je te le souhaite ma belle, dit Alessandro avec un sourire. On continua à papoter gaiement pendant près d'une heure. Au moment de régler la note, je pris mon portefeuille et Alessandro s'y opposa fermement. - Non ma belle, c'est moi qui t'invite, j'insiste, dit-il avec un sourire. On sortit du restaurant et Alessandro me prit main tout en continuant à me faire séreinement la conversation. Un petit malaise m'envahit à cet instant, mais je n'osai retirer ma main, au risque de l'offenser. Je m'entendais pourtant super bien avec Alessandro, mais j'évitais généralement de me retrouver seule à seul avec lui. On parcourut le trajet qui nous séparait de sa voiture en nous tenant toujours par la main. Il délaissa enfin ma main pour m'ouvrir galamment la portière de la voiture. Je m'y installai en essayant de maintenir un visage neutre. Il referma ensuite la portière et fit rapidement le tour pour s'installer au volant. Il prit place sur son siège, mais au lieu de mettre immédiatement le moteur en marche, il tourna le regard vers moi et me chercha du regard. Il resta un long moment à me regarder dans les yeux avant de détourner la tête et de démarrer finalement la voiture. Je poussai silencieusement un ouf de soulagement. J'avais eu beaucoup de peine à maintenir son regard. - J'ai passé un bon moment, souffla enfin Alessandro en tournant brièvement la tête vers moi. - Oui moi aussi, répondis-je avec un sourire forcé. Tu sais, je me sens vraiment bien en ta compagnie, en tout cas, j'apprécie énormément notre amitié. Après ma phrase, une atmosphère froide s'installa dans la voiture. Je me tournai vers la vitre et observai le paysage défiler. J'avais l'impression que le trajet était encore plus long qu'à aller, car il nous fallait retourner au parking de la fac pour que j'y récupère ma carcasse. Le reste du trajet se fit en silence et Alessandro gara enfin sa voiture près de la mienne. - Bon, merci encore pour l'apéritif, lançai-je avec précipitation en descendant de voiture. À ma grande surprise, Alessandro descendit à son tour de la voiture et se rapprocha à grands pas de moi. Malheureusement, ma voiture datant de l'antiquité n'avait pas le déverrouillage automatique. Je devais l'ouvrir à l'aide de ma clé. J'étais en train de l'introduire dans la serrure de la voiture quand je sentis une main saisir fermement la mienne. Alessandro me prit par le poignet et me tourna vers lui. - Caro, murmura Alessandro d'une voix rauque. Caroline, répéta Alessandro en ancrant son regard au mien. Je me sentis happer par son regard et un frisson me parcourir le long de l'échine quand Alessandro se mit à me caresser délicatement la main. Je tendai d'échapper à l'acuité de son regard en baissant la tête, mais Alessandro posa son doigt sous mon menton, m'obligeant ainsi à soutenir son regard. Un éclair d'excitation me traversa que je vis cette lueur de sensualité danser dans ses yeux. Toujours sans me lâcher du regard, je le vis rapprocher lentement son visage du mien. J'essayai de détourner la tête avant que ses lèvres n’atterrissent sur les miennes, mais c'était peine perdue, j'étais comme hypnotisée. - Ale, que.. que... fais-tu ? haletai-je pendant la bouche qu'Alessandro saisissait fermement mes lèvres dans un doux b****r. Son b****r qui était doux, caressant dans le départ, se fit très vite exigeant. Il dévorait mes lèvres avec avidité. J'essayais de faire appel à mon bon sens, mais je me laissai très vite submerger par cette douce sensation à laquelle j'avais rêvé dans mon subconscient sans jamais oser me l'avouer. Alessandro continua l'exploration de ma bouche pendant que je cherchais à me ressaisir, en vain. Je réussis avec énormément de difficulté à sortir de cette aura de volupté dans laquelle il m'avait enveloppée et le repoussai finalement de toutes mes forces. - Non Ale... hurlai-je en reprenant totalement mes esprits. Je déverrouillai ensuite la voiture la main tremblante et m'y engouffrai sans plus jeter le moindre regard vers Alessandro.
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