Chapitre 46

1196 Words
Tiziana Je restai moi aussi à le fixer sans réussir à articuler le moindre son. Après un temps qui me sembla interminable, il sembla retrouver la parole. - Euh, désolé de te déranger, mais j’aimerais m’entretenir avec toi un petit moment, dit-il d’une voix hésitante. - Euh, d’accord, donne-moi juste une minute s’il te plaît. - Sans problème, rétorqua-t-il en s’éloignant immédiatement. Je refermai la porte et m’y adossai un petit moment afin de reprendre mon souffle. De quoi voulait-il me parler ? Il avait certainement compris qu’il ne me laissait pas indifférente et voulait profiter de la situation ? En tout cas, je n’avais aucunement l’intention de me laisser faire. Je soufflai plusieurs fois avant de me décider enfin à sortir. J’ouvris la porte le cœur battant et me dirigeai vers le salon. Il était assis sur le canapé de trois places. Il leva le regard à mon approche et nos yeux restèrent ancrés l’un à l’autre pendant de longues secondes. - Viens Tiziana, prends place je t’en prie, lança Liam d’une voix encourageante. - Euh, merci, répondis-je gauchement en prenant place à l’autre extrémité du canapé. - Voilà Tiziana, je voulais parler de ce qui s’est passé entre nous la dernière fois, commença Liam d’une voix sérieuse. Était-ce vraiment nécessaire ? pensai-je. De toute façon, mon séjour tirait à sa fin et je ne l’aurais certainement plus jamais revu. J'aurais préféré que les choses restent telles quelles. - Je t’écoute, répliquai-je néanmoins. - En fait, reprit-il en se grattant la tête d’embarras, je tenais à m’excuser auprès de toi pour ce b****r. Je ne sais vraiment pas ce qui m’a pris et je tenais à te rassurer que ce n’est nullement dans mes habitudes de me comporter de la sorte. Non seulement je suis en couple avec Lucile depuis des années, mais en plus, tu es une amie de ma sœur. J’ai ressenti cette espèce d’alchimie entre nous dès le premier jour, mais ce b****r n’avait pas lieu d’être. Cette dernière phrase était-elle nécessaire ? Devrais-je admettre que j’ai énormément apprécié notre échange, et qu’il m’arrivait très souvent d’y repenser ? Surtout dans des moments les plus insolites. Absolument pas. Un lourd silence s’installa entre nous pensant quelques secondes. - Tu n’as pas à t’excuser Liam, je suis tout aussi responsable que toi de ce qui s’est passé. Cela n’aurait jamais dû arriver. - Tu as raison, répondit simplement Liam. J’eus un petit pincement au cœur à ces mots. On resta à se regarder dans les yeux de longues minutes. J’eus l’impression de lire dans ses yeux que toutes ces phrases que nous avions à peine prononcées étaient simplement dans le but de nous convaincre nous-mêmes. Nos regards se perdirent l’un dans l’autre pendant des secondes interminables et je vis comme dans un film la tête de Liam se rapprocher progressivement de la mienne. J’essayai de faire appel à tout mon bon sens pour le repousser, mais je me sentais comme paralysée. Je savais que j’aurais dû me lever en coup de vent et prendre mes jambes à mon cou, mais j’étais là comme une débile à fixer ses lèvres avec envie. Liam se rapprocha et combla lentement la distance qui nous séparait et la seconde d’après, ses lèvres s’abattirent sur les miennes. J’ouvris simplement la bouche pour le réceptionner. J’en avais besoin. C’était plus fort que moi. Je pris son cou à deux mains et me mis à lui dévorer les lèvres avec la même avidité que la sienne. - p****n Tiziana, j’ai eu envie de le faire dès la seconde où mes yeux se sont posés sur toi, m’avoua Liam entre deux baisers. - Moi aussi Liam, moi aussi, répliquai-je dans un gémissement pendant que ses lèvres se posaient avec délicatesse sur mon cou. Il se mit à le parsemer de baisers mouillés pendant que mes mains s’inséraient sous son t-shirt. Je me mis à parcourir son corps de caresses pendant que de longs frissons parcouraient mon corps. Liam s’arrêta le temps pour lui d’enlever mon t-shirt. Il libéra un sein et se mit à le s***r avidement. - Oh Liam, ouiiiii, haletai-je tout en ondulant du bassin. Je me mis à le caresser et posai la main sur la fermeture éclair de son pantalon. Sa protubérance y faisait fureur et on aurait dit qu'elle était prête à éclater. J'entrepris donc de la libérer quand Liam tout à coup bloqua ma main. Je levai un regard plein de désir vers lui et je vis Liam respirer fortement. Il essayait de contrôler son excitation. - Non Tiziana, murmura Liam d’une voix voilée par le désir, nous ne pouvons pas le faire. C’était la voix de la raison qui parlait. Je mis quelques secondes à sortir des vapes du désir et réalisai que j’étais sur le point de commettre la même erreur, la même stupide erreur. J’étais extrêmement frustrée, mais je lui étais énormément reconnaissance pour sa lucidité. - Mon Dieu, qu’étions-nous en train de faire ! m’exclamai-je. Liam se redressa et reprit sa place sur le canapé. J'enfilai rapidement mon t-shirt le visage cramoisi. - Euh, euh, je vais finir de me préparer, Caroline ne devrait plus tarder à arriver. Ma phrase me rappela à quel point j’avais évité de justesse une catastrophe. Qu’aurait pensé Caro si elle m’avait surprise en pleine effusion avec son frère ? Je me levai cette fois en coup de vent et me rendis dans la chambre. J’avais à peine ouvert la porte de la chambre que j’entendis des voix provenir du salon. - Hé Liam, t’es déjà rentré ? s’écria Caroline. - Oui, il y’a quelques instants, répondit Liam. - Je reviens de chez tonton Alain. Il te passe d’ailleurs le bonjour. Je les entendis encore parler pendant que j’essayai d’avoir une certaine contenance. Après m’être calmée, je me décidai à pousser la porte de la chambre. - Salut ma belle, t’es prête à ce que je vois ! s’exclama Caroline. - Oui, répondis-je. Je n’attendais que toi. Je l’avais dit en évitant soigneusement de croiser le regard de Liam. - Bro, on va y aller, à plus tard. - Aurevoir Liam, lançai-je en suivant précipitamment Caroline comme si j’avais le diable aux trousses. Nous étions maintenant en train de nous diriger vers le taxi. - Bonsoir Norbert, dis-je en prenant place. - Bonjour Tiziana, répondit Norbert, le chauffeur qui nous transportait pendant nos différents déplacements. - Où allons-nous ? demandai-je à Caroline avec une curiosité à peine masquée dans la voix. - Tu le verras bien. Le ton de sa voix me fit tourner brusquement la tête vers elle et son air mystérieux me fit me poser mille et une questions. Caroline se mit à papoter avec Norbert comme si de rien n’était. Elle lui avait apparemment déjà donné l’adresse. Je cherchai à capter son regard et elle me fit simplement un large sourire innocent tandis que Norbert se démenait comme un petit diable dans les embouteillages de Yaoundé. Il gara enfin devant un bâtiment avec une grande cour. Une grande enseigne trônait au niveau du portail et je lançai un regard interloqué à Caroline quand je réussis à distinguer clairement ce qui y était écrit.
Free reading for new users
Scan code to download app
Facebookexpand_more
  • author-avatar
    Writer
  • chap_listContents
  • likeADD