Chapitre 3

2645 Words
Chapitre 3 Les quatre officiers de police débriefaient maintenant sur la plateforme herbeuse à l’extérieur du monument. Le corps de la victime retrouvé à 8h30 et examiné par le légiste vers 9h30 laissait penser à une mort survenue entre 19h30 et 21h30 la veille au soir. Le transport du corps amené dans les mégalithes ne faisait aucun doute. Nul indice – en dehors de l’herbe piétinée, mais qui l’était partout entre les colonnes – n’avait été retrouvé. Le plateau des menhirs était facile d’accès par ses quatre côtés. Encore qu’au nord le chantier du Fonds Régional d’Art Contemporain, de par sa clôture de protection, pouvait se révéler un obstacle infranchissable… ou une superbe cachette. Workan chargea Roberto et Mahir d’aller y fouiner. — Il y a eu viol ? demanda-t-il à Lerouyer. Le capitaine rouquin sursauta. Il appréhendait la venue du mari de Clarisse Bonnac ; il se souvenait lui avoir dit que ce n’était pas irrémédiable. — Je ne sais pas, Lecoq n’a pas terminé, vous vous êtes engueulés, il s’est barré. On le saura à l’autopsie. Le collant est déchiré, certes, mais surtout aux jambes et aux cuisses, son élastique à la ceinture est bien en place ainsi que les sous-vêtements. Peut-être que le meurtrier a été interrompu dans son action. Nous ne savons pas non plus à quelle heure le corps a été transporté. Certainement de nuit parce qu’aucun habitant des petites résidences n’a vu quoi que ce soit. À dix-neuf heures trente il fait noir et à huit heures trente ce matin il faisait encore très sombre. Le passage à l’heure d’hiver est le week-end prochain. Workan se gratta la tête, regarda sa montre. — Qu’est-ce qu’il y a ? se hasarda Lerouyer. — J’sais pas… Ce crime a une connotation sexuelle. La jupe relevée, les jambes écartées, le collant déchiré et… Le commissaire se retourna légèrement pour tenter de voir le corps entre les colonnes, mais ces dernières l’occultaient à sa vue. — Et ? fit Lerouyer. — Il y a ce p****n de lapin ! Il signifie quelque chose, mais quoi ? Voulez-vous me dire à quoi sert cette mise en scène à la con ?… Et puis il y a les piles. Ce bousin n’a pas marché toute la nuit, quelqu’un l’aurait entendu. — C’est peut-être des Duracell. — Arrêtez de dire des conneries, Lerouyer ! s’énerva Workan. Il réfléchit et enchaîna : — Si quelqu’un était passé avant le môme il aurait dû entendre la trompette, non ? — Sûrement. Sauf si une bagnole ou un car passait au même moment. Faut dire que c’est un jouet et la trompette ne crache pas beaucoup de décibels. Ou alors… Le capitaine eut une illumination qui le laissa muet. — Ou alors quoi ? demanda Workan. — C’est le môme qui l’a déposé et mis en marche. — Chapeau capitaine… Le gosse s’est dit ce matin en se levant, tiens je vais emmener mon lapin à l’école, il va jouer de la trompette ça va faire plaisir aux professeurs et si jamais en chemin je trouve un cadavre de femme et bien je le placerai entre ses cuisses… Peut-être que le jeune Kadvalaer est l’assassin après tout… Bon, pour vous faire plaisir vous irez vérifier chez les parents du môme s’il n’avait pas une peluche de lapin blanc. Maintenant voilà ce que je crois : ou le meurtrier venait juste de déposer le corps et d’enclencher le mécanisme un peu avant 8h30, ou il a déposé le corps cette nuit et est revenu ce matin déposer le lapin et son instrument. Workan secoua la tête négativement ; insatisfait, il réfléchit à haute voix : « Après tout ce n’est peut-être même pas l’assassin qui a déposé le lapin, n’importe quel plaisantin, de mauvais goût je vous l’accorde, aurait pu déposer cette chose. On est mal Lerouyer, je sens qu’on va friser les emmerdes, bouffer de la proc’ et se faire laminer l’opercule. » — Quel opercule ? s’enquit craintivement Lerouyer. — Vous verrez bien. Au même instant un brigadier venant du parking et se dirigeant vers eux leur faisait des grands signes, genre sémaphore désespéré. Il était accompagné d’un homme de taille moyenne, assez corpulent, les cheveux bruns. — Ça doit être notre zigue, remarqua Workan. — Quel zigue ? — Le mari de Clarisse Bonnac, vous savez la femme qui est couchée entre deux cailloux et qui n’est pas vraiment morte d’après vous. Lerouyer se retourna vers le monument et accrocha Workan par le bras. — Venez commissaire, on rentre dans les menhirs. — On ne rentre pas dans un menhir, capitaine. On passe entre. Ou alors c’est qu’on est bourré. — Je veux dire on rentre dans le monument. — Mais non, nous allons attendre ce monsieur ici. Lerouyer se glissa légèrement, à petits pas sur le côté, dans le dos de Workan. Le commissaire tendit la main à l’homme qui avait le visage grave et le teint pâle. — Je suis Yvon Bonnac, le mari de Clarisse qui a disparu hier soir. Il relâcha la main du commissaire. Il en vit une autre apparaître timidement sur le côté de Workan qui s’écarta et fit les présentations : — Je suis le commissaire Workan et voici le capitaine Lerouyer. — Ah c’est vous qui m’avez appelé tout à l’heure ? dit-il en direction du roux flamboyant. Comment va ma femme ? Workan prit les choses en mains : — Laissez-nous, capitaine. Il entraîna par l’épaule Yvon Bonnac, les deux hommes firent quelques pas et s’arrêtèrent auprès d’une colonne. — Monsieur Bonnac, à quelle heure, hier soir, avez-vous pensé que votre femme avait disparu ? — Quand je suis arrivé de mon travail vers dix-neuf heures, elle n’était pas présente à la maison. C’est rare, mais ça lui arrive parfois. Je l’ai appelée sur son portable, je suis tombé sur sa messagerie. À vingt heures j’ai fait le tour de nos amis communs puis j’ai également téléphoné à sa mère, toujours aucune trace. À vingt-et-une heures je me suis rendu au commissariat pour signaler sa disparition. — Pourquoi le commissariat du centre-ville ? — Parce qu’elle travaille dans le centre-ville justement. — Et vous aviez pensé à amener une photo ? — Oui. — Pourquoi ? — Et bien… Je ne sais pas… je pensais que ça allait être plus facile pour la retrouver. Workan releva le col de sa veste, il aurait dû enfiler son manteau. La fin octobre, sa fraîcheur et ses bourrasques, le faisaient frissonner. Par moments le vent sifflait entre les colonnes en granit et renforçait le côté macabre du monument. — Vous avez bien fait d’avoir amené cette photo au commissariat, ça nous a permis de l’identifier. — L’identifier !? s’exclama Bonnac, le visage soudainement décomposé. — Twoja żona nie żyje, dit Workan compatissant. Bonnac se figea et regarda le commissaire comme un oiseau de mauvais augure. — Ça veut dire quoi ? — C’est du polonais, chez nous ça signifie que votre femme est morte. Je n’aime pas annoncer ce genre de nouvelle en français. Je pense, peut-être à tort, que ça amortit le choc de la révélation. L’homme ne bougea plus, tétanisé par ce qu’il venait d’apprendre. Workan, sans empathie, observait le moindre trait, la moindre défaillance du regard. Il avait toujours à l’esprit que le mari ou tout au moins un proche de la victime se révélait souvent être le meurtrier. Il rompit le silence : — Venez monsieur Bonnac, vous allez nous confirmer qu’il s’agit bien de votre femme. Il l’entraîna à travers le labyrinthe de menhirs. Le corps avait été recouvert d’une couverture de l’Identité Judiciaire. Ils s’approchèrent. Workan s’accroupit et leva le tissu pour découvrir le visage de Clarisse tout en dissimulant le vilain sillon à la base du cou. Yvon Bonnac, resté debout, pétrifié, acquiesça d’un hochement de tête. Sa face devint grimaçante et des larmes coulèrent sur ses joues. Workan se releva et tapota l’épaule de Bonnac. Ce dernier demanda, la voix rauque : — Commissaire ? — Oui ? — Est-ce que je peux l’embrasser ? — Bien sûr. Bonnac exécuta sa requête et se redressa. S’il joue la comédie, il est vraiment fort celui-là, songea Workan. « Vous comprendrez, monsieur, que j’aurai quelques questions à vous poser ? » dit-il au désormais veuf. — Je comprends… Mais avant je voudrais savoir de quoi elle est morte et si elle a subi des violences… Je ne sais pas… disons sexuelles… J’ai envie d’être informé. — C’est tout naturel, monsieur Bonnac. Pour cela il vous faudra attendre le résultat de l’autopsie car dans l’état actuel nous ne pouvons rien affirmer. Quant à sa mort elle résulte d’une strangulation à l’aide d’un fil ou d’un lien quelconque. Nous en saurons la nature exacte avec le rapport que nous délivrera la police scientifique. Venez, monsieur, éloignons-nous, le corps de votre épouse va être emmené à la morgue. Déjà des brancardiers se préparaient. Ils dépliaient une housse et enlevaient la couverture qui recouvrait la dépouille de Clarisse. Workan avait éloigné Bonnac de la scène de crime et les deux hommes se retrouvaient au nord du champ mégalithique tentant de se servir de la façade noire du bâtiment des Arts Contemporains en guise de coupe-vent. Le capitaine Lerouyer les rejoignit, les mains dans les poches de son éternel blouson de cuir. Il avait l’air libéré de celui qui sait que la corvée est faite. Mais Bonnac, manifestement, souhaitait des précisions sur l’aventureuse déclaration du capitaine. Il s’adressa violemment au flic rouquin : — Pourquoi m’avoir dit que ma femme était dans une situation moche mais pas irrémédiable ? — J’ai jamais dit ça, osa Lerouyer. Qu’est-ce qu’il a encore mijoté dans sa cervelle de cornemuse ménopausée ? songea le commissaire. — Si, vous l’avez dit ! s’énerva Bonnac. — Expliquez-vous, capitaine, ordonna Workan. Le hardi policier, aventurier des mers et plus à l’aise sur les flots que sur la terre ferme, se mit à baragouiner : — C’est vrai, j’ai dit que c’était moche et très… préjudiciable… — Faux ! se lamenta Bonnac en coupant la parole à Lerouyer. — Allons messieurs, les sépara Workan, nous n’allons pas jouer sur les mots… Préjudiciable, irrémédiable tout ça c’est la même chose. Laissez-nous capitaine, je vais prendre la déclaration de monsieur… Au fait, Lerouyer, combien avez-vous compté de menhirs ? — Soixante-et-onze ! Workan le regarda, stupéfait. — Mais c’est impossible ! fit Workan complètement déconcerté. C’est un rectangle de neuf rangées de huit et de huit rangées de neuf… Neuf fois huit, Lerouyer ? — Soixante-douze ! — Donc, il y a soixante-douze menhirs, capitaine ! — J’en ai compté que soixante-et-onze. — Pourquoi n’avez-vous pas compté le dernier ? — J’ai compté le dernier, c’est peut-être au milieu qu’il en manque un. — Un menhir qui doit faire dans les douze tonnes ne s’envole pas aussi facilement… Enfin !…Attendez-moi là. Venez monsieur Bonnac faisons quelques pas. Les deux hommes s’éloignèrent, le veuf traînait les pieds dans l’herbe. Workan s’arrêta et fit face à ce qu’il considérait comme un témoin clef. — Quelle était la profession de votre femme ? — Secrétaire… Dans une étude notariale chez maître Crevier, quai Lamennais pas loin de République. — Ça se passait bien ? Bonnac secoua la tête. — Au début oui. Mais depuis quelque temps, Crevier se montrait pressant, en fait elle me disait carrément qu’elle était harcelée. — Harcelée sexuellement ? — Oui. — Ce notaire était menaçant ?… Par exemple de la virer si elle ne répondait pas à ses avances ? — Non, jusqu’à présent elle ne m’a pas parlé de menaces, mais des mains baladeuses et des insinuations lourdingues. « Toujours le même profil » murmura Workan entre ses dents. Il continua à voix haute : — Excusez-moi d’être brutal, monsieur Bonnac, mais votre femme avait-elle une aventure ?… Un amant pour être plus clair ! — Pas que je sache. Le calme et l’intonation de la voix surprirent le commissaire. En d’autres occasions il avait connu des récriminations plus exubérantes, du style : « Cocu !? Moi !? Jamais ! » et pourtant presque à chaque fois une triste constatation venait s’étaler sous les yeux ébaubis de l’outré. — Vous n’aviez donc aucune raison de lui en vouloir ? — Non. — Aucune raison de l’éliminer ? — Mais vous êtes fou ? — Peut-être ! Mais faites néanmoins attention à ce que vous dites… Dans ses ou vos relations avait-elle des raisons d’être inquiète ? — Non. Tout allait bien… Soudain Bonnac se rembrunit et monta le ton d’un cran. — Mais enfin commissaire… Vous voyez bien que c’est un dingue qui a fait ça ! Encore un de ces pervers qu’on a relâché avant qu’il ait terminé sa peine. — Vous en savez plus que moi, monsieur Bonnac, d’où tenez-vous cette version ? — Merde ! Mais ça se voit ! Ça se devine ! — Vous devriez rentrer dans la police, avec des théories sorties de votre boule de cristal vous feriez une brillante carrière. Maintenant nous allons parler de vous. Où étiez-vous hier soir ? — Je l’ai déjà dit, chez-moi de dix-neuf heures à vingt-et-une heures. J’ai passé mon temps à téléphoner et puis je suis allé au commissariat. — Vous avez des témoins pour ces deux heures passées chez vous ? — Heu… Non… Pourquoi, vous n’allez pas m’accuser d’avoir tué ma femme ? — Je n’ai rien dit de tout ça, je vous demande juste si vous avez des témoins pour les deux heures passées chez vous. Je vous informe monsieur Bonnac que, d’après le médecin légiste, c’est probablement dans ces deux heures que l’on a tué votre femme. — Je n’ai pas arrêté de téléphoner. — Fixe ou portable ? — Les deux. Suivant les numéros mis en mémoire. — Le problème, monsieur Bonnac, c’est qu’il ne faut pas longtemps pour étrangler quelqu’un par surprise. — Comment ça, par surprise ? — Son meurtrier l’a étranglé avec un lien en se tenant dans son dos. Par conséquent je suppose que c’est par surprise… Quelques secondes suffisent. Ce qui n’empêche en rien de passer ensuite son temps à téléphoner. Qu’avez-vous fait cette nuit, monsieur Bonnac ? — Heu… Et bien… En rentrant du commissariat j’ai bu du café, je me suis allongé sur le lit. Pas moyen de dormir… Vers trois ou quatre heures j’ai appelé les hôpitaux et puis à nouveau le commissariat, également les pompiers et… — Vous êtes un véritable standard téléphonique, monsieur Bonnac, l’interrompit Workan. Alors, disons en gros de vingt-trois heures à trois heures du matin, vous n’avez appelé personne ? L’homme haussa les épaules : « Peut-être que si, je ne me souviens plus. » — Et le notaire ? Ce Crever… — Crevier, monsieur le commissaire, Crevier !…Si, j’ai appelé l’étude vers vingt heures. Mais ça ne répondait pas. Un rayon de soleil réchauffa le cou de Workan. Il rabaissa le col de son costume deux pièces prêt-à-porter Smalto, en pure laine vierge de couleur anthracite. Un complet veston acheté la semaine précédente sept cent cinq euros dans une boutique du centre-ville. Il baissa les yeux, l’herbe humide imbibée de la poussière du chantier et de la terre sur laquelle elle poussait avait souillé ses chaussures et le bas de son pantalon. Il fit la grimace. Il porta le regard vers l’est, un champ non construit de l’autre côté de la rue permettait une trouée visuelle jusqu’aux tours de Maurepas à quelques kilomètres du point haut où il se trouvait. — Que faites-vous dans la vie, monsieur Bonnac ? — Comme travail ? — Oui, votre profession ? — Je suis analyste dans une société d’import-export. — Vous analysez quoi ? s’enquit Workan en tripotant le paquet de cigarillos au fond de la poche de sa veste. La réponse le surprit. — Rien du tout ! — Curieux comme travail. Devant l’air sceptique du commissaire, Bonnac précisa : — Analyste financier est mon vrai métier, mais avec la crise c’est assez humiliant de passer pour un voleur. En ce moment dans la Banque les places sont peu enviables, alors j’ai trouvé ce job de cadre administratif dans cette société. — Quelle société ? — La Objects World Pilalilian ! La OWP. — Impressionnant ! fit Workan en esquissant une mimique des lèvres afin de montrer tout le respect qu’il devait à la OWP… C’est pas français, ça ? — Non, une multinationale du New Jersey. Des Ricains. — Et en France, elle se situe où cette entreprise ? — Ici à Rennes, enfin dans le parc d’affaires Edonia à Saint-Grégoire. — En quoi consiste l’activité de la OWP ? — Acheter à des fabricants et revendre à des grossistes. On ne voit pas passer la camelote. Je suis chargé du marché européen. On se fournit beaucoup sur le continent asiatique… — Et vous revendez des lapins à vos grossistes par exemple ? — Des lapins ? balbutia Bonnac. On ne fait pas dans les animaux vivants, vous ne m’avez pas bien compris. — Des lapins en peluche qui jouent de la trompette, ça ne vous dit rien ? Bonnac avala sa salive. Le flic qu’il avait devant lui était un illuminé de première. Quelle direction prendre ? — Je ne comprends pas, monsieur le commissaire. — Achetez-vous ce genre d’objet !? s’exclama Workan en élevant la voix. — Heu… Peut-être… En tout cas, c’est pas mon secteur d’activité. Moi je suis surtout spécialisé dans l’informatique. — C’est normal pour un analyste financier. On adore le mélange des genres dans ce pays. Chacun à son poste mais surtout au poste de l’autre, c’est mieux. On est mal barré, monsieur Bonnac, l’apocalypse est proche. Les sept milliards de trous de balle qui peuplent cette terre n’ont plus qu’à ranger leur doigt et se préparer pour le grand voyage. — Quel doigt ? Le ranger où ? Quel voyage ? — Vous ne pouvez pas comprendre ! Workan appela Lerouyer qui finissait à nouveau de compter les menhirs. Le capitaine arriva près des deux hommes, essoufflé. — Y’en a bien soixante-douze… J’ai dû sauter celui où il y avait le corps de la… (il se souvint que le veuf était présent)… de madame, dit-il en regardant Bonnac. Leila et Roberto viennent de partir au commissariat avec l’animal aux grandes oreilles. Ils n’ont rien trouvé sur le chantier. On ne sait si l’analyste financier était subjugué ou désolé par ce qu’il entendait. — De quel animal aux grandes oreilles parlez-vous ? demanda-t-il néanmoins. — D’un lapin !… asséna Workan. Un lapin mort qu’on a retrouvé dans les mégalithes. Apparemment il se satisfit de cette réponse. Workan continua : — Capitaine, vous allez raccompagner monsieur Bonnac à son domicile. Vous prévenez la police scientifique afin qu’elle vous rejoigne… Je veux un examen minutieux intérieur et extérieur – ça inclut la voiture – de tout le domicile. Vous m’avez compris ? — Oui, commissaire. Workan tendit la main à Bonnac : « Au revoir, monsieur, mes condoléances. »
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