V Avant d’aller plus loin et de suivre Pauline Régis et l’ermite, disons ce qui s’était passé depuis huit jours au château de Planche-Mibray. Madame Villemur, la jeune veuve aux deux petites filles, avait quitté le château le lendemain de ce terrible drame qui avait eu pour dénouement la mort de Munito le bohémien. Madame de Planche-Mibray l’avait voulu ainsi. – Mon amie, lui avait-elle dit, vous étiez venue partager ma solitude, et voici que ma solitude se peuple de choses épouvantables. La justice fera chez moi descentes sur descentes, les gendarmes seront de la partie. Il ne faut pas que vos enfants aient ce triste spectacle sous les yeux. Partez. – Vous voulez donc que je vous abandonne ainsi, ma pauvre amie ? s’était écriée madame Villemur émue. – Vous ne m’abandonnez pas, car