XIIICafé Lavenue Un puritain me dit ceci : « Vous nous montrez, monsieur, dans les cafés de Paris, des journalistes, des peintres, des acteurs, des joueurs passionnés des échecs et du domino, des vagabonds, des oisifs, quelques députés démocrates, – ce qui ne m’étonne pas. Fort bien ; mais vous ne prouvez point que cette vie extérieure soit celle de tout le monde, et vous ne sauriez citer des hommes de famille, des politiques bien pensants, des écrivains sérieux et de premier ordre, dans le nombre de vos habitués de cafés. J’attends encore un exemple ; je ne dirai pas des exemples, pour ne pas vous mettre trop en peine. » Mon puritain est trop bon ; le pluriel ne m’effrayerait pas. Il semble ignorer que, par métier, par relations, par curiosité, je connais un peu tout mon Paris, et que