Le dîner est encore plus agréable que le repas du matin, parce qu’on se connaît davantage et que des vins délicieux échauffent les têtes et excitent à la folie. Athalie sait par ses saillies entretenir la gaieté. Le marquis la trouve divine, ravissante, et se perd en compliments. La petite-maîtresse ne veut pas séduire un homme de cinquante ans, mais elle est bien aise de mériter les suffrages d’un marquis ; et les jeunes gens ne sont point jaloux de M. de Cligneval ; ce qui rend la bonne humeur générale. On laisse la Thomassinière parler de ses fermes, de ses biens, de ses spéculations ; mais on applaudit quand il vante ses vins et son cuisinier. On a quitté la table, aussi gais que peuvent l’être des gens de bonne compagnie. Athalie est allée voir si sa harpe est d’accord. Les hommes vo