On est à table depuis un quart d’heure, on cause, on rit et on mange beaucoup parce que la danse, le grand air et le plaisir donnent de l’appétit, lorsque la voix de M. de la Thomassinière se fait entendre dans une allée voisine. – Voilà mon mari, dit Athalie ; j’étais sûre qu’il viendrait : il aime beaucoup cet endroit. Mais il amène quelqu’un avec lui. – Pourvu que ce ne soi, pas quelque ennuyeux personnage, dit un des jeunes gens. – Oh ! que m’importe ! Si c’est quelqu’un qui m’ennuie, je ne m’en occuperai pas, et vous ferez comme moi, messieurs. M. de la Thomassinière paraît avec un monsieur d’un âge mûr, mais habillé à la dernière mode, et dont la démarche, les manières et jusqu’à la voix ont de l’affectation. Ce monsieur a une figure distinguée, mais son regard est un peu faux ;