– Non, non, Lucette, mille fois non. L’homme est le chef de la femme. C’est dans mon histoire sainte, au premier chapitre. – Oh ! comme tu sais bien celui-là ! – Oui, mais je ne sais pas les autres. – Eh bien, tu diras tout ce que tu voudras, je ne te reconnaîtrai pour mon chef que si tu fais au moins aussi bien que moi, et même mieux ; car les hommes doivent savoir beaucoup plus que les femmes. Maman, qui répond à tant de questions, me dit cependant très souvent : Demande cela à ton père. Oh ! quand je serai grande, je serais désolée si j’avais un mari ignorant, incapable ! – Tu serais désolée, Lucette ? – Non, au fait, parce que je ne le reconnaîtrais pas pour mon chef, et par conséquent, je ne l’épouserais pas. » Cette petite colère de ma cousine fit sur moi beaucoup d’impression.