Nous employâmes plusieurs heures dans ce doux exercice ; je commençais à m’endormir sur le sein de ma belle maîtresse, quand j’entendis le bruit d’une porte qui s’ouvrait doucement ; on entrait, on s’avançait sur la pointe du pied : j’étais sans armes dans une maison que je ne connaissais point ; je ne pus me défendre d’un mouvement d’effroi. La marquise, qui devina ce que c’était, me dit tout bas de prendre sa place et de lui céder la mienne. J’obéis promptement. À peine m’étais-je tapi sur le bord du lit, qu’on entrouvrit les rideaux du côté que je venais de quitter. Qui vient me réveiller ainsi, dit la marquise ? On hésita quelques instants, ensuite on s’expliqua sans lui répondre. Et quelle est cette fantaisie, continua-t-elle ? Quoi ! monsieur, vous choisissez aussi mal votre temps, s