Il reprit avec moi ce mauvais ton de galanterie qui nous avait déjà tant amusés ; il trouva que j’étais parfaitement bien remise, que j’avais les yeux brillants, le teint fort animé, et même quelque chose d’extraordinaire et d’un très bon augure dans la physionomie. Ensuite il nous dit : Belles dames, vous allez au bal aujourd’hui ? La marquise répondit que non. – Vous vous moquez de moi ; je suis revenu tout exprès pour vous y conduire. – Je vous assure que je n’irai pas. – Eh ! pourquoi donc ? ce matin vous disiez… – Je disais que j’y pourrais aller, par complaisance pour mademoiselle du Portail ; mais elle ne s’en soucie pas ; elle craint de retrouver là le comte de Rosambert, qui s’est fort mal comporté la dernière fois. J’interrompis la marquise : certainement son procédé avec moi est