L’idée de ce travestissement me plut. Il me parut fort agréable d’aller voir Sophie sous les habits de son s**e. Le lendemain un habile tailleur que le comte de Rosambert avait fait avertir, m’apporta un habit d’amazone complet, tel que le portent les dames anglaises quand elles montent à cheval. Un élégant coiffeur me donna le coup de peigne moelleux, et posa sur ma tête virginale le petit chapeau de castor blanc. Je descendis chez mon père ; dès qu’il m’aperçut, il vint à moi d’un air d’inquiétude ; puis s’arrêtant tout d’un coup : Bon, dit-il en riant, j’ai d’abord cru que c’était Adélaïde ! Je lui observai qu’il me flattait beaucoup. – Non, je vous ai pris pour Adélaïde, et je cherchais déjà quel motif l’avait fait quitter son couvent sans ma permission, pour venir ici dans cet étrange