On vint nous dire que la voiture était à la porte. La marquise monta promptement ; je voulus m’y placer un moment auprès d’elle : Non, non, monsieur, je ne le souffrirai pas. La douleur dont je voyais son cœur serré passa dans le mien. Je laissai tomber quelques larmes sur une de ses mains que j’avais saisie, et qu’elle ne retirait pas : Ah ! vous vous croyez auprès de Sophie ! Je voulus encore entrer dans le carrosse, elle retira sa main, et me repoussa : Monsieur, si, malgré les discours de votre père, il vous reste encore quelque estime, quelque considération pour moi, je vous prie de descendre et de me laisser. – Hélas ! ne vous reverrai-je donc plus ? Elle ne me répondit pas ; mais ses larmes recommencèrent à couler avec plus d’abondance : Ma chère maman ! quand pourrai-je vous revoir