– Monsieur, je suis très sensible… J’ai toujours bien dit que chez vous les qualités du cœur… – Oh ! les qualités du cœur ! Oui, mon cher gouverneur, j’ai un cœur extrêmement bon, extrêmement sensible… Vous savez que j’adore Sophie ! Mon père veut m’empêcher de la voir. – Mais au fond, a-t-il tort ! – Comment ! monsieur, s’il a tort ? Vous me demandez s’il a tort ! Mais vous n’avez donc pas compris ce que je vous ai dit ? – Pas très bien. – Je vais m’expliquer clairement. Si vous m’êtes contraire, je déclare au baron tout ce que je sais sur votre compte ; on vous congédie, on me donne un autre gouverneur. Si vous voulez me servir… Monsieur Person, vous savez quelle somme le baron me donne par an pour mes menus-plaisirs ; je vous en livre la moitié, et voilà un à-compte. (Je lui présentai