Adélaïde ! m’écriai-je, ma chère Adélaïde ! Comment ! vous pleurez ! me dit-elle ; seriez-vous fâché contre moi ? Je vous assure que j’ai pensé tout cela malgré moi, et que je ne vous l’ai pas dit pour vous offenser. – Je le sais bien, ma chère sœur, je le sais bien ; c’est la maladie de ta bonne amie qui me fait pleurer. – Mon frère, pensez-vous qu’elle puisse devenir sérieuse ? pensez-vous que je doive avertir la gouvernante de Sophie ? – Non, Adélaïde, non, ne l’avertis pas. Ta bonne amie a la fièvre, comme tu dis bien ; et je connais un remède qui la guérira. Adélaïde, je vous apporterai demain matin la recette écrite sur un morceau de papier soigneusement cacheté. Vous ne montrerez ce papier à personne ; vous le donnerez à Sophie quand madame Munich ne sera pas avec elle. Il est esse