Deuxième dialogueTHÉRÈSE, LA GOUVERNANTE. La gouvernante de Thérèse vient lui annoncer qu’on la marie avec le comte de ***. – Le comte de *** ! s’écrie Thérèse ; je n’en ai jamais ouï parler. Comment est-il fait ? LA GOUVERNANTE. – La femme de chambre de madame, à qui madame dit tout et qui ne me cache rien, m’a assuré que c’est un homme de grand mérite. THÉRÈSE. – Ah ! je t’entends ; c’est un vieux. LA GOUVERNANTE. – Non ; c’est un homme revenu de la première jeunesse, et voilà tout. THÉRÈSE. – Où penses-tu qu’il cherche à me voir ? Je ne voudrais pas que ce fût à l’église ; il ne me distinguerait jamais dans ce chœur, parmi trente pensionnaires que nous sommes. N’y aurait-il pas moyen d’inspirer à ma chère maman de me faire venir dîner chez elle ? M. le comte pourrait m’y voir à son