Les petits jeuxLETTRE DU VIEUX CHEVALIER DE PINPARÉ, TOMBÉ EN ENFANCE À MA PETITE NIÈCE ANTOINETTE Chère petite masque, – je le répète souvent avec regret : on s’ennuie à mourir dans les salons modernes. Il n’y a pas jusqu’aux jeux innocents qui ne soient mélancoliques, guindés, surveillés, enfin du dernier bourgeois, comme nous disions jadis. On en est resté au suranné Portier du couvent et à l’éternel b****r sous le chandelier. Çà, qu’on me ramène chez le duc de Penthièvre ! Il faut, ma friponne Antoinette, que tu réformes tout cela. Et justement je viens de retrouver, au fond de mon secrétaire en bois de Sainte-Lucie, un imperceptible portefeuille de maroquin ayant appartenu à ta grand-mère. Spirituelle et gracieuse mémoire, ombre couronnée de fleurs ! Ce petit livre était celui où e