– Bois, ma fille ! prends courage ! Pense au brave capitaine Grandfort ! dit Pierre Hauban. Galhauban, qui s’était rapproché d’elle, lui disait en même temps : – Pas de faiblesse, Jeanne, fort !… plus fort !… il faut lui faire honte !… – Mais je l’ai vu pleurer, murmura la jeune fille. – Allons donc ! sois forte pour le sauver. La bienveillance de l’auditoire devait produire le meilleur effet sur Jeanne, que l’on croyait intimidée : – Il n’y a ici que des amis ! lui criait-on. N’aie pas peur, Jeanne ! – Quand il s’agit de la mer, je n’ai point peur, moi ! répondit la jeune fille en lançant à Maurice un dernier regard. – Très bien ! dit Galhauban. On fit un profond silence. Et Jeanne dont la voix devait se raffermir par degrés commença ainsi : Bonne brise, beau temps, grand-largu