Le plan du vieux Djangban.

1037 Words
ÉPISODE 08 LE VIEUX DJANGBAN - Eeeeeh ! Calme-toi. C’est moi ton père ici. - Ah d’accord. Il est où ? Il est passé où ? - Ça va, ça va déjà mon fils, dis-je en le tenant par ses deux mains pour le calmer. Ça va. - Non papa. Laisse-moi. Il faut que je lui règle son cas. Tu me vois père ? Tu me connais non ? Je fume même avec le nez. Regarde toi-même. Je vais lui briser la tête totalement hein. - Non, non, non. Attends, attends, attends, lui dis-je pour l’empêcher d’allumer la cigarette qu’il venait de réajuster dans son nez et prêt sur le point d’y mette le feu. Ce n’est pas encore arrivé à ce point. D’accord ? Le vrai problème dont il est question de résoudre est, est, est en chemin, fais-je comprendre à Médard en lui montrant du doigt la direction du champ d’où revenait il y a un moment Laurencia. Vas-y doucement. - Ah papa ! C’est du coup une bonne raison pour que je me mette à faire mon échauffement. Il faut que je sois prêt et en forme pour le faire tomber. Ce serait juste un seul coup gbishao. - Non. Calme-toi plutôt. Garde ton énergie. Vas-y doucement Médard. - Non papa. Il faut que je sois physiquement et psychologiquement prêt pour atteindre le but. Ah je vais faire mal papa, très mal. Est-ce qu’ils savent qui je suis et ce de quoi je suis capable ? - Eeeeeeh ! Maitrise-toi. Quand je te parle il faut m’écouter et m’obéir. Après tout, c’est moi qui suis ton père voyons. - Ah papa. C’est parce que mon cerveau est déjà tout en feu. Ok je t’ai compris maintenant. Je réussis à calmer Médard. Il a terminé fumé et bois qu’il n’a plus tous ses sens en place. En tout cas, cette personnalité qu’il a, fait au moins en sorte que les gens de ce village évitent de se frotter à moi pour me chercher querelle. Il fait peur aux gens par ses traits de désordres. Nous restons là donc Médard et moi à attendre le retour de ce que j’appelle ‘’Le vrai problème’’. Aujourd’hui seulement, je sens qu’elle va tomber dans mes bras et elle va bien sentir. Je ne vais même pas bouger de la cour au risque qu’elle passe sans que je ne la voie passer. Ils se croient les Hommes les plus importants de ce village. Nous allons bien voir ça. Nous, nous sommes les autochtones ici. C’est à nous d’imposer nos lois ainsi que notre suprématie à toutes personnes qui s’invitent dans ce village et se comportent si mal. HORANDIA TOGNISSE Je viens de terminer la cueillette des noires de palmes et je suis en chemin pour renter à la maison. Le soleil est ardent mais cela ne m’a pas empêché de rentrer dedans pour vite arriver à la maison avant qu’il ne fasse nuit. Je ne suis pas seule. Je suis avec Alain en train de rentrer. Nous faisons la route en silence. Mon panier rempli de régimes de noires de palme sur la tête me protège contre les rayons solaires. Alain lui par contre s’est couvert la tête avec un large chapeau. Alain est un jeune garçon que j’ai sollicité pour nous aider à récolter les noires de palme. C’est lui qui monte en effet sur l’arbre pour couper les régimes de noires de palme qui sont murs. Nous venons d’arriver à une interception de route quand je me souviens soudain d’un truc à discuter avec Alain. C’est alors que je m’arrête puis je me tourne vers lui pour lui faire face. Il fallait que je lui en parle avant de l’oublier encore. Je lui dis : - Heinrein Alain ! - Oui maman ! Quoi ? - Maintenant que tu as perdu ta hache, je crois bien que cela ne va pas t’empêcher de venir avec moi dans le champ la prochaine fois pour que nous puissions finir avec le travail ! - Maman Patricia ! Tu sais bien que je suis un professionnel dans mon domaine. Tu n’as pas du tout à te faire de souci par rapport à la bonne évolution du travail ! Je comprends très bien ton inquiétude du fait que j’ai perdu l’un de mes outils de travail. Cependant, cela ne peut pas être un obstacle dans l’exécution de mon travail. Je n’ai que ça comme travail depuis des années. Je ne fais que cela dans ce village et ce n’est que de cela que je vis au quotidien. Je ne peux pas me permettre de m’amuser avec quelque chose qui me donne à manger maman Patricia. Du coup, tu n’as pas du tout à t’inquiéter. Je vais savoir comment me préparer avec les moyens dont je dispose pour que ton travail ne connaisse pas d’interruption ni de retard. Tu peux me faire confiance. Je serai à temps la prochaine fois comme d’habitude. Rassure-toi juste de sortir avant moi. Tu n’es pas sans savoir que lorsque je vais monter sur l’arbre et que je vais commencer avec la cueillette, il faut que quelqu’un soit là sur le terrain pour être en train de ramasser les fruits au fur et à mesure que je serai en train de les faire tomber. Il faut vraiment que tu fasses l’effort de te rendre avant moi dans le champ ou que tu envoies tes enfants. - Cela n’est pas un problème Alain. Nous pouvons gérer cela sans grandes difficultés si c’est toute ton inquiétude ça. - Mais en plus de tout ça, n’oublie pas quelque chose de très capital pour moi hein. - Et de quoi tu veux parler déjà ? - N’oublie pas de bien me payer ooo maman Patricia, dit Alain en me suppliant. - Garde ton calme, ça ce n’est pas un problème. Maintenant allons à la maison. - Je te l’ai dit encore une fois de plus parce que je te connais hein maman Patricia. C’est toujours ce que tu me dis pour me mettre en confiance mais quand le moment des récoltes prend fin, tu ne me payes plus à la hauteur du travail que j’ai fait pour toi maman Patricia !...
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