CHAPITRE 12

398 Words
Je me réveillais en sursaut dans mon lit, nue et transpirante, haletante, tentant de retrouver une respiration plus régulière. Qu'est-ce que je faisais là ? aucun souvenir d'être venu dans mon lit, encore moins nu. Je tâtonnais sur le lit pour retrouver mon téléphone pour connaître l'heure : deux heures du matin. Je reprenais mon souffle, essayant de me rappeler le déroulé de ma soirée, je m'étais endormi sur le canapé. Alors qu'est-ce que je faisais dans mon lit à présent ? je commençais à paniquer, je regardais dans tous les recoins de ma chambre pour vérifier s'il y avait quelqu'un : Personne. Je n'étais pas folle, j'étais même sûre de moi. Je n'étais jamais allée dans mon lit, encore moins nue. C'était quelqu'un qui m'avait déplacé. Qui ? aucune idée. Putain. Il fallait que je sois logique, rationnelle, et surtout calme, très calme. Mon corps ne me faisait pas souffrir. C'était une bonne chose, personne ne m'avait touché. Aleph ? Alicia ? Cela n'expliquait en rien la situation. Marcus ? Je ne comprenais plus rien, j'essayais de chercher de la logique dans une situation irrationnelle. J'avais un doute. Peut-être que c'était moi ? que j'avais voulu aller dans mon lit, et que, dans mon sommeil, je m'étais déshabillé ? Ce ne serait pas la première fois. Je ne suis plus trop sûre. Surement. Oui, ça devait être moi. J'étais en train de me calmer, j'en rigolerais presque d'avoir autant paniqué pour si peu, je devenais paranoïaque à vivre seule. Je pensais depuis mon arrivée à acheter un chien dans un refuge, j'aurais de la compagnie, et on irait se balader tous les jours après mes cours. Je ferai ça ce weekend. Alors que je pensais pouvoir me rendormir, je ressentis à ce moment-là le besoin irrépressible de me diriger vers la fenêtre de ma chambre qui donnait sur l'entrée de la forêt. Pourquoi ? Je ne savais pas, c'était une envie, une intuition, quelque chose qui te prend dans les tripes, tu le dois, tu dois te lever et regarder, voir, de tes propres yeux, un sixième sens ? Dans l'excitation, je n'avais pas pris la peine de m'habiller, mon corps, mon cœur était d'une manière inexplicable par les mots, attirés par cette maudite forêt. Je devinais les arbres par leur mouvement, mais rien de plus, aucun éclairage de la ville permettait de mieux voir la forêt.
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