CHAPITRE 10

688 Words
- Coucou ! C'est moi Alicia ! - Mon dieu ! Alicia ! j'ai eu tellement peur, dis-je en rigolant, tu as fait vite, rentre, il fait super froid dehors. Je jetais un dernier coup d'œil à l'entrée de la forêt.. bizarre. Alicia semblait être une jeune fille plutôt avenante et sociable. Nous discutions depuis près d'une heure lorsqu'elle me posa une question. - Alors, tu ne vas pas me dire qu'Aleph est passé chez toi ? Il est encore chez toi, où tu l'as caché ?, dit-elle en rigolant et en tournant la tête à droite et à gauche. - Je ne sais pas de quoi tu parles ? personne n'est venu ici ? - Sérieusement ? Je ne veux pas t'inquiéter, mais quand je suis passée à l'administration avant de venir chez toi j'y ai vu Aleph qui demandait à la secrétaire ton adresse pour t'amener les cours. J’ai voulu lui dire que ce n’était pas la peine vu que je venais chez toi, mais je l’ai quitté des yeux une seconde et il avait déjà disparu. Il est tellement .. imprévisible ce mec. - Je t'assure que personne n'est passé à part toi, pour tout te dire depuis le professeur Marcus je n'ai vu personne. - Le professeur Marcus ? Qui c'est ? - Un prof d'histoire, il m'a ramené chez moi en voiture. Elle me regarda un long moment sans rien dire, elle me fixait, sûrement pour savoir si je disais la vérité, ou bien pour essayer de comprendre ce que j'affirmais. À vrai dire, elle n'avait pas un visage expressif, je n'en savais rien. Après un moment qui me sembla être une éternité, elle prétexta devoir rentrer chez elle et me laissa seule, assise sur le canapé de mon salon à réfléchir. Je me suis demandé ce que j'avais pu lui dire pour qu'elle parte aussi vite, c'était dommage, j’étais nouvelle et n'était pas de refus d'avoir une nouvelle amie à mes cotées. Je repensais à cette histoire, pourquoi Aleph aurait prétexté venir m'apporter les cours, pour avoir mon adresse. Allait-il venir chez moi ? aucune idée. Et pourquoi elle ne semblait pas connaître le professeur Marcus ? aucune idée aussi. Devais-je redoubler de vigilance ? probablement. Quelque chose me perturbait, je ne savais pas quoi, mais je sentais que quelque chose n'allait pas. Comme si, j'avais oublié une chose importante. Mais impossible de m'en souvenir. Je ne sais pas pour quelle raison, mais une voix intérieure me dit d'aller vérifier la porte de mon appartement. Et dieu merci, je me suis écoutée, parce qu'elle n'était pas fermée, enfin, pas entièrement, il fallait seulement la claquer pour qu'elle se ferme. J'imagine que dans la précipitation d'Alicia je n'avais pas fait attention. Bon, je ne risquais pas grand-chose dans cette ville, mais on n’était pas à l'abri d'un cambriolage ou d'un détraqué de nos jours, encore plus quand on est une femme qui vit seule. J'avais fini de préparer mon repas, je regardai l'heure sur mon téléphone : 20h00. J'avais mis un film sur netflix, un film d'action et je mangeais en même temps. Le genre de film hyper prévisible, au début tous se passe bien, puis l'intrigue fait que c'est la merde, la fin du monde, et qui se termine par « tout le monde est sauvé, hourra » prévisible. Ce qui m'a conduit à finir ma soirée sur i********:, à dérouler les réels, à voir à travers une fenêtre virtuelle, la vie parfaite d'illustre inconnus, des couples s'aimant pour la vie, des familles heureuses bref des situations qui te rappellent que toi, tu as une vie de merde. C'est pour ça que je ne suis pas sur les réseaux à part i********:, je m'en sers pour publier des paysages sous un faux nom. A LA J'allais souvent sur la plage le matin voir le lever du soleil, immortalisait ce moment en le prenant en photo. Alors, après avoir près de 200 photos de plages, j'ai décidé de me créer un compte, j'ai craqué, je n'aurais pas tenu longtemps de toute manière dans cette génération hyper connectée. Comment pouvait-il connaître mon adresse ?
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