CHAPITRE 9

455 Words
Cinq minutes plus tard, nous étions dans son immense 4X4 en direction de chez moi. À pied, nous n'étions qu'à dix minutes seulement, mais en voiture cela pouvait prendre plus de temps, c'est ce qu'était en train de me dire.. merde, comment il s'appelle ? - Je suis navrée, j'ai oublié votre nom, vous êtes quel professeur ? - C'est normal, je ne te l'ai pas dit. - Ah d'accord... Et du coup.. t'es qui p****n ? Je le regardais en attendant qu'il daigne me donner une réponse, nous étions arrêtés à un feu rouge. C'était très honnêtement un bel homme, mais il semblait jeune, un peu trop pour être juste professeur. Il n'y avait aucune trace du temps sur son visage, il n'avait pas de ride, pas de vieillissement, rien, un très bel homme. Un peu pâle, mais c'était à cause du climat de Portland, je finirais moi aussi par l'être autant que lui. Seul, sur son visage, ressortait ses lèvres roses, si rose que c'était presque irréel, je n'en n'avais jamais vu avec une telle couleur, du baume à lèvre peut-être ? Il tourna la tête vers moi, me regarda de haut en bas et me dit : - Je sens les problèmes arriver à vitesse grand V avec ta venue ici, je m'appelle Marcus, je suis professeur d'histoire. Il me ramena jusque devant chez moi, me demandant de bien me reposer, et de fermer ma porte d'entrée à double tour. Il m'avait à nouveau sommé de ne plus parler à Aleph, décidément, c'était la bête noire de cette université. L'après-midi ? je l'avais passé à dormir. J'avais fait le bilan de ma première journée, comment la décrire ? disons simplement que ce n'était pas glorieux. Un numéro inconnu m'avait appelé, il s'agissait d'Alicia, une fille de ma classe qui allait venir chez moi pour me donner les cours, c'était très gentil de sa part. J'étais en train de ranger mon appartement quand la sonnerie de ma porte retentit. Elle avait fait drôlement vite. J'ouvris la porte, personne. J'allais refermer la porte lorsque j'entendis mon prénom dans la rue. J'étais à présent sur le perron de ma porte, en simple jogging et pull : personne. Un frisson m'envahit, je me tournai instinctivement vers la lisière de l'immense forêt, qui à présent que l'heure passait, devenait de plus en plus sombre. Rien. Le vent me caressait doucement le visage, je sentais mes cheveux se lever avec la force du vent en direction de la forêt. C'était étrange, tout me ramenait à la forêt, je n'avais qu'une envie, c'était d'y rentrer, comme si, elle était en train de m'appeler pour que je vienne vers elle. Une ombre passa devant moi, je poussai un cri strident.
Free reading for new users
Scan code to download app
Facebookexpand_more
  • author-avatar
    Writer
  • chap_listContents
  • likeADD