IV Troisième espéranceM. Achille Lennoix était un homme plein d’imagination et d’activité, et toujours la proie de ses idées ; il avait un coup d’œil prompt ; il se décidait vite, et au risque de se tromper ; car il prétendait qu’on perd moins de temps à commettre et à réparer une erreur qu’à hésiter entre deux combinaisons et à choisir le meilleur parti à prendre. Il avait tant travaillé, tant sollicité depuis un mois, pour obtenir cette concession d’un chemin de fer de Paris à Saint-Quentin, qu’il était tombé malade – et, comme il était horriblement contrarié d’être malade quand une si grande affaire le réclamait, à force de se tourmenter, il se mettait hors d’état de guérir. Tancrède entra chez lui. M. Lennoix le regarda rapidement des pieds à la tête, causa quelques minutes avec lui