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Chapitre IV Rien ne vint troubler le repos de nos colons. Le matin, de bonne heure, on s’occupa du départ. La prière faite, le déjeuner achevé, M. Arnold rassembla ses enfants et leur dit : « Nous partons d’ici, nous échangeons un lieu qui nous est déjà devenu familier contre l’inconnu. La chose peut réussir ; mais, comme nous ignorons encore comment tout cela tournera, nous devons user de prudence. Avant tout, il faut nous faire une loi de ne point nous écarter les uns des autres pendant le voyage. Réunis, il est souvent facile de conjurer le danger contre lequel on ne peut rien quand on est isolé. » La suite de ce récit montrera combien les enfants eurent raison d’obéir à la recommandation de leur père. En attendant, tous s’occupaient des préparatifs du départ ; les uns remplissaient l