Chapitre 3 Les premiers rayons de l’aurore venaient à peine de farder le ciel de son encre rose, que Laurent Riou refermait la barrière blanche de son enclos. Malgré une précaution infinie pour ne pas faire de bruit, il entendit derrière lui des jappements aigus et des abois profonds, prélude à une symphonie canine. De mauvaise foi, il en imputa la faute à son compagnon. — Chut ! Bambou ! Si tu continues à te vanter auprès des copains, je te laisse avec eux. La petite chienne ne comprit pas le reproche et regarda son maître de ses bons yeux tendres. Désolée pour le coup, elle se mit à couiner. — C’est bon, ma belle… Allons chercher Tad Coz. Je ne t’accuse de rien. Ils ont senti mes vêtements de chasse. Les traces de son accent méridional, témoins de son ancienne vie passée dans l’Aude