V

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V Une fois installé auprès du sauvage, Rocambole reprit ainsi la conversation : – Maintenant, mon vieux, causons à notre aise. Nous sommes seuls. Je te disais donc que je me nommais le marquis de Chamery, n’est-ce pas ? Un son inarticulé qui pouvait passer pour une affirmation fut la réponse du pauvre mutilé. – Oh ! poursuivit Rocambole, c’est une histoire assez longue. Figure-toi d’abord que ton philanthrope de frère le comte de Kergaz... O’Penny fit un soubresaut sur le coussin du coupé. – Très bien, dit Rocambole, je vois que tu as rapporté tes petites haines des terres australes. Tu es encore un peu le sir Williams que j’ai connu... très bien ! Et le faux marquis de Chamery continua : – Figure-toi donc que le comte de Kergaz, avec qui je me battis une heure après t’avoir quitté, savait aussi bien que moi cette fameuse botte secrète qu’on nomme le coup de mille francs, et la preuve, c’est qu’il m’étendit tout de mon long et que je faillis en crever, tandis que mamzelle Baccarat te faisait ton affaire. Mais M. de Kergaz fit bien les choses. Après m’avoir aux trois quarts occis, il éprouva le besoin de me faire soigner. Je passai un mois à Kergaz en compagnie d’un honnête médecin qui me guérit. Quand je fus en état de partir, je me souvins que tu avais des tablettes sur lesquelles tu consignais des choses intéressantes, je fouillai le château et je trouvai ces tablettes... Comprends-tu ?... Or, acheva Rocambole, c’est dans les tablettes que j’ai trouvé le germe de l’affaire Chamery. Le hasard m’a un peu servi, je me suis aussi aidé beaucoup, et me voici marquis de Chamery. Alors Rocambole raconta à son compagnon ce que nous savons déjà, c’est-à-dire sa rencontre à bord de la Mouette avec le véritable marquis Frédéric-Albert-Honoré de Chamery, officier de marine au service de la Compagnie des Indes ; puis leur naufrage, leur séjour sur un récif, et ce qui s’en était suivi. – Tu comprends bien, mon cher oncle, continua-t-il, que ce n’est pas le tout de bien s’assurer que le vrai marquis de Chamery ne reparaîtra jamais, de lui ressembler assez pour que, à dix-huit ans de distance, personne ne puisse refuser de vous reconnaître, et de posséder tous les papiers nécessaires à la justification de son identité. Le marquis avait passé sa jeunesse aux Indes, où je n’avais, moi, jamais mis les pieds. En outre, il avait été marin. Il me fallait faire mon éducation. Or, comme j’avais, outre les papiers du marquis de Chamery, que je me gardai bien de montrer, les papiers bien en règle de sir Arthur, ce fut avec ceux-ci que je me présentai aux autorités maritimes de Fécamp, et que, le lendemain, je repartis pour l’Angleterre. À Londres, je trouvai un bonhomme de sergent dans les cipayes indiens, qui avait obtenu son congé définitif et cherchait un emploi. Je le pris à mon service en qualité de secrétaire. Mon homme savait l’Inde par cœur. De Londres, nous allâmes à Plymouth. Là, je me mis à fréquenter les marins, officiers ou matelots ; j’achetai des livres de théorie, je suivis en amateur les cours de midshipman et, au bout de six mois, mon éducation de marin était consommée et je connaissais les Indes anglaises sur le bout du doigt. Alors je renvoyai mon secrétaire, passai une légère couche de safran sur mon visage, afin de simuler les effets d’un soleil torride. Puis, dépouillant le vieil homme, c’est-à-dire sir Arthur, je retournai d’abord à Londres, où l’amirauté visa sans difficulté tous les papiers du marquis de Chamery ; ensuite je m’embarquai pour la France. Rocambole en était là de son récit, quand le coupé s’arrêta. O’Penny et son conducteur étaient arrivés rue de Surène. Rocambole descendit le premier et donna la main à l’homme tatoué : – Je vais te conduire à mon pied-à-terre, lui dit-il ; tu sens bien que M. le marquis de Chamery habite son hôtel rue de Verneuil, mais il a un entresol incognito où il reçoit ses amis... Et Rocambole sonna à la porte d’une maison de belle apparence. La porte s’ouvrit. Le prétendu marquis poussa le sauvage dans le vestibule, dont le gaz était éteint depuis longtemps, cria au portier qui, dans l’ombre, demandait le nom du retardataire : « C’est moi M. Frédéric », prit la rampe et conduisit O’Penny à l’entresol, où il avait fait décorer un joli petit appartement dans lequel il laissait toujours un valet de chambre, lequel ne l’appelait, comme le portier, que M. Frédéric. Le valet de chambre, réveillé en sursaut par le coup de sonnette de son maître, recula stupéfait et presque effrayé à la vue de l’horrible visage d’O’Penny. Mais Rocambole lui dit d’un ton bref et impérieux : – Tu vas courir chez le docteur Albot, mon médecin, qui demeure à dix pas d’ici, rue Miromesnil ; tu le feras lever et l’amèneras. – Oui, monsieur, répondit le valet qui sortit, monta dans le coupé de son maître et courut chez le médecin. Pendant ce temps Rocambole introduisait O’Penny dans sa chambre à coucher, où il y avait un bon feu. – Écoute, mon vieux, lui dit-il, en le faisant asseoir dans un grand fauteuil, tu dois avoir faim et soif, depuis le temps que tu ne manges ni ne bois à ton saoul, je vais te servir un reste de pâté et un verre de bordeaux. Cela te rappellera notre bon temps du club des Valets de cœur, quand tu venais chez ton petit Rocambole te dédommager d’avoir mangé des haricots à l’huile à la table de M. de Kergaz. Et Rocambole alla dans la salle à manger et revint au bout de quelques minutes, portant dans ses bras une petite table toute servie, qu’il plaça devant l’homme tatoué. – Pauvre vieux, poursuivit-il en s’asseyant près de lui, tu y vois si peu qu’il faudra que je te serve comme un enfant. Et tandis que le sauvage portait avec une avidité de bête fauve affamée ses mains sur les aliments qu’on lui servait, Rocambole ajouta : – Je viens d’envoyer chercher mon médecin. Je vais lui arranger une petite histoire préalable et te mettre entre ses mains. Il ne te rendra pas beau garçon, c’est évident ; mais il fera peut-être disparaître tous ces tatouages, et ce sera toujours ça. Tu deviendras un bonhomme que l’explosion d’une mine ou d’un bateau à vapeur a mis en cet état. Comme Rocambole achevait, il entendit ouvrir la porte extérieure de son appartement. C’était le valet de chambre qui rentrait suivi du docteur. – Reste là, mon oncle, dit le jeune homme, je vais préparer mon médecin au spectacle peu agréable de ta figure. Il laissa O’Penny mangeant avidement dans sa chambre à coucher, et passa dans le salon où le docteur Albot l’attendait. Le docteur était un mulâtre, né à la Guadeloupe, qui, après avoir longtemps exercé au Brésil et dans le Paraguay, était venu chercher fortune à Paris, en se donnant une spécialité : la guérison de toutes les maladies engendrées sous les tropiques. Il avait réussi. – Bonjour, docteur, dit Rocambole ; je vous demande pardon de vous avoir fait lever... – Nullement, monsieur le marquis, répondit le mulâtre avec les marques d’un profond respect. J’allais rentrer chez moi lorsque j’ai rencontré votre valet de chambre. – Docteur, poursuivit Rocambole, avez-vous un remède certain contre les tatouages ? – Comment l’entendez-vous, monsieur ? demanda le docteur. – Je m’explique mal et je devrais dire : Pensez-vous que les tatouages puissent s’effacer ? – Quelquefois. Cela dépend. Ceux qui sont faits avec la teinture d’arbres de l’Australie, finissent par disparaître à l’aide de certains réactifs et de certains mordants. – Ah ! vous croyez ? – J’ai soigné et guéri un matelot anglais qui avait été fait prisonnier par une peuplade sauvage d’Océaniens. – Eh bien ! dit le prétendu M. Frédéric, c’est précisément un cas de ce genre que je vais vous soumettre. Figurez-vous que je viens de retrouver un matelot qui a servi sous mes ordres dans l’Inde, et qui s’étant embarqué à bord d’un négrier, a, comme le vôtre, été fait prisonnier par les sauvages, tatoué et mutilé par eux. Et Rocambole fit passer le docteur dans sa chambre à coucher. Avant d’aller plus loin et d’assister à la consultation du médecin créole, il nous faut rétrograder de trois mois environ, et mettre en scène les nouveaux personnages de ce récit. Par une belle après-midi de février, un jeudi, les Champs-Élysées étaient sillonnés de nombreux équipages. Le soleil était tiède comme au printemps, l’air doux, le ciel sans nuages, les pauvres arbres souffreteux, enchâssés dans le bitume des trottoirs, avaient déjà des bourgeons. On eût dit une soirée de la fin de mai. Aussi, vers deux heures, landaus, victorias, calèches découvertes menées à quatre chevaux et à la daumont, jolis dog-carts à deux roues conduits par un élégant et jeune sportsman, se croisaient-ils dans le rond-point, les uns allant, les autres venant. Au milieu, piaffaient de fringants cavaliers saluant au passage les femmes les plus à la mode. Sur les contre-allées, une foule modeste de piétons, petits bourgeois réduits au fiacre du dimanche, artistes flâneurs, dandys ruinés, commerçants pouvant confier leur boutique à un premier commis, gagnait à petits pas l’Arc de triomphe, et admirait, critiquait tour à tour, le bon goût de telle voiture, la finesse de tel cheval, la hardiesse ou la gaucherie de tel cavalier. On se console de l’absence de fortune en trouvant un léger défaut à la fortune du voisin. Cependant, au milieu de tous ces équipages, il en était un qui ne souleva qu’un long murmure d’admiration et de respect. Les hommes à cheval saluèrent, les dames s’inclinèrent du fond de leur berline découverte. C’était une grande calèche bleu de ciel à garniture blanche, attelée de quatre chevaux bai cerise. Deux laquais vêtus de noir étaient pendus aux étrivières. Dans la calèche, il y avait deux dames en deuil. Non point ce deuil rigoureux et sombre des premiers jours d’affliction, mais ce deuil un peu mondain déjà, qui n’exclut ni la promenade, ni le concert, et interdit à peine le bal. De ces deux femmes, l’une pouvait avoir environ cinquante ans, était fort pâle, et sa physionomie souffrante semblait porter les symptômes d’une maladie de langueur. L’autre était une jeune fille de dix-neuf à vingt ans. À Paris même, où, quoi qu’on puisse dire, la beauté court les rues, à Paris, le seul pays du monde où il y ait réellement des jolies femmes par milliers, on aurait à peine osé rêver un type plus correct et plus pur, une beauté plus royalement accomplie. Cette jeune fille était mademoiselle Blanche de Chamery. Elle était blonde comme la Fornarina ; ses yeux, d’un bleu foncé, avaient ce regard profond et doux des femmes de l’Orient ; son visage, du type grec le plus pur, était blanc et rose comme celui d’une Anglaise. Blanche de Chamery avait cette taille moyenne élégante et souple qui semble l’apanage exclusif des jeunes filles de l’Inde. Une sorte de mélancolie grave sans tristesse était empreinte sur ce beau visage. Blanche de Chamery devait être une de ces femmes qui envisagent la vie de son côté le plus solennel et le plus sérieux. On eût dit, à ce reflet de rêverie répandu sur ses traits, que son âme devait être en harmonie avec cette beauté sévère et majestueuse qui n’avait rien de mondain ni de futile. Au moment où la calèche des dames de Chamery atteignait le rond-point et prenait la droite de la fontaine, un joli landau, redescendant l’avenue passa tout auprès. Dans ce landau, une blonde créature étalait, sur les larges paracrottes qui protégeaient les deux marchepied, les plis immenses d’une robe de moire antique bleue sur laquelle était drapé, avec un art qui n’est guère possédé que par les reines de théâtre, un de ces cachemires du Thibet pour lesquels, hélas ! tant de femmes se damnent et regrettent de ne pouvoir faire plus encore. Mademoiselle de Chamery était blonde comme une madone de Raphaël ; la dame au landau était blonde comme la déesse Junon, de ce blond fauve, presque rouge, qui semble avoir franchi le détroit et pris naissance dans la brumeuse Écosse et dans les plaines de la verte Irlande. Blanche de Chamery était la beauté chaste et pudique sur laquelle les regards s’arrêtaient respectueux et admirateurs. Cette autre femme, au contraire, avait cette beauté hardie, ce regard à demi-voilé et cependant empli de magnétiques éclairs, qui autorise les hommages. Avait-elle vingt-cinq ans ? En avait-elle trente-cinq ? C’était un mystère, même en plein soleil. Au moment où le landau croisait la calèche, la jeune femme jeta un regard effronté sur la marquise de Chamery et sa fille. La marquise et sa fille subirent ce regard et ne le rendirent point. Elles passèrent sans avoir levé les yeux. – Oh ! murmura la jeune femme en se mordant les lèvres avec dépit, je les forcerai bientôt à me regarder en face ! Tandis que la calèche et le landau se croisaient, deux jeunes gens à cheval s’étaient arrêtés presque en même temps. L’un remontait l’avenue, l’autre la descendait. Le premier avait échangé un regard et un salut avec la dame du landau, que ses chevaux anglais emportaient rapidement... L’œil du second s’était arrêté, dans la calèche, sur mademoiselle Blanche de Chamery. Le premier s’était contenté de porter le bout de ses doigts à son chapeau. Le second avait salué jusqu’à terre. Les deux jeunes gens, qui s’étaient arrêtés à quelques pas l’un de l’autre, se regardèrent et se reconnurent, lorsque calèche et landau se furent éloignés. – Tiens ! dit le premier, c’est toi, Fabien. – Bonjour, Roland, répondit le second, qui parut quelque peu contrarié de cette rencontre fortuite. Mais celui qu’il avait nommé Roland se rapprocha de lui sur-le-champ, par trois courbettes de son cheval, et lui dit : – Tu viens du Bois ? – Oui. – Et tu rentres ? – Je ne sais pas... j’ai envie de remonter les Champs-Élysées encore une fois... le temps est superbe... – D’abord, fit Roland en souriant, et puis cela te permettra... – Quoi donc ? fit sèchement le vicomte Fabien d’Asmolles. – Mais, répondit Roland, de suivre cette calèche bleue, dans laquelle se trouve cette ravissante personne que tu as saluée jusqu’à terre. – Mon cher Roland de Clayet, dit le vicomte Fabien d’un ton froid, les dames que je viens de saluer sont la marquise de Chamery et sa fille, et le sourire que je vois sur tes lèvres est sinon déplacé, au moins sans signification possible. – Tudieu ! Fabien, comme tu prends ces choses-là. Serais-tu fiancé à mademoiselle de Chamery ? – Non, dit le jeune homme avec tristesse. Et il voulut s’éloigner et salua Roland. Mais celui-ci le retint. – Un mot, lui dit-il. Le vicomte s’arrêta. – As-tu remarqué ce landau à deux chevaux gris de fer ? – Dans lequel était une dame que tu as saluée de la main ? – Précisément. – Eh bien ! connais-tu cette dame ? – Oui, fit le jeune homme d’un signe. – Elle se nomme pareillement mademoiselle de Chamery, et c’est la cousine... À ces paroles, le vicomte Fabien d’Asmolles devint pâle et ses yeux lancèrent des éclairs. Il étendit la main, saisit le bras de Roland de Clayet et lui dit : – Mon pauvre Roland, dis-moi sur-le-champ que ce que tu viens de me dire tu le crois fermement, honnêtement, comme un petit gentilhomme de province qui vient à Paris pour la première fois, et à qui on montre des courtisanes pour des duchesses, et quand tu m’auras dit cela, je te pardonnerai ! Le vicomte Fabien avait prononcé ces mots avec un accent de sourde irritation et d’ironie qui produisit une bizarre impression sur son interlocuteur. Roland garda le silence. – Eh bien ! reprit Fabien, parleras-tu ? – Mon cher monsieur Fabien, répondit enfin le jeune homme si brusquement interpellé, je vais vous répondre selon vos désirs : La dame que j’ai saluée se nomme mademoiselle de Chamery, la sœur de feu le marquis Hector de Chamery, et elle a été dépouillée de la fortune qui lui revenait par un certain comte de Chamery... – Assez, dit Fabien avec un calme plus effrayant que son irritation récente, puis il ajouta : – Mon cher Roland, nous venons d’échanger deux phrases qui suffisent pour nous faire couper la gorge. – Comme il vous plaira, dit fièrement Roland. – Cependant, reprit Fabien, comme j’ai sept années de plus que toi, que j’ai trente ans et toi vingt-trois, et que même tu m’as été recommandé par ton vieil oncle le chevalier, je ne me porterai à une extrémité fâcheuse qu’après avoir épuisé tous les moyens de conciliation et t’avoir dit d’abord que ta prétendue mademoiselle de Chamery est une drôlesse. Ce mot fit pâlir Roland. – Vicomte Fabien, dit-il, vous insultez une femme, vous êtes un lâche ! Le vicomte Fabien frissonna de fureur et vacilla sur sa selle. – Bien, dit-il, on vous tuera ! À demain ! – Je rentre chez moi, dit Roland, et je vais attendre vos témoins. – Encore un mot ! lui cria Fabien au moment où le jeune homme s’éloignait. – Que me voulez-vous ? – Vous m’avez insulté, et vous me connaissez assez pour savoir que nous nous battrons, quoi qu’il arrive. Cependant, comme vous êtes un garçon d’honneur, que nous avons été amis et voisins de terre, je suis persuadé que vous ne refuserez pas de m’écouter dix minutes. – À quoi bon ? – Rangez votre cheval près du mien, montons l’avenue au pas, et faites-moi l’honneur de m’écouter. Il y avait dans le ton du vicomte Fabien une sorte d’autorité dont son jeune adversaire subit malgré lui l’ascendant. Il obéit, se plaça auprès de lui, et, tandis que celui-ci rendait la main à son cheval, il lui dit : – Croyez, monsieur, que ce que j’en fais est pure courtoisie. – Monsieur, répondit le vicomte, il n’est plus question de nous, à cette heure. – Et de qui donc, alors ? – De l’honneur d’une famille dont se joue une femme sur laquelle je veux vous ouvrir les yeux. – Monsieur, répliqua Roland, je vous ai promis de vous écouter. Parlez, mais soyez persuadé que mes convictions sont inébranlables. – Soit, mais écoutez-moi. Et, tandis qu’ils se dirigeaient au pas vers la barrière de l’Étoile, le vicomte Fabien s’exprima ainsi :
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