MARIAGE À TOUT PRIX

MDR

Kevin : madame il y a un million de plus !

Moi : comment ça un million de plus ?

Kevin : vous m'avez parlé de 78 millions...

Moi : oui...

Kevin : là, il y en a 79.

Moi : ok, retire le million de plus. Je vais lui demander si on doit rajouter cela ou pas.

Kevin : d'accord.

Kevin retire dix liasses de 100.000 qu'il me remet.

Je les emporte avec moi ainsi que les documents jusqu'à mon bureau où je trouve monsieur Abdou sagement assis.

Moi : désolée d'avoir été longue.

Abdou : au contraire, tu as fait vite. C'est bon ?

Moi (posant les billets sur le bureau) : euh non en fait. Tu disais que tu voulais déposer 78 millions ?

Abdou : oui...

Moi : dans la valise il y en avait un million de plus. Je l'ai donc rapporté pour savoir si vous souhaitez que je le mette avec les autres ou pas.

Abdou : excuse-moi. J'avais complètement oublié de séparer. En fait ça c'est pour toi.

Moi : pour moi ?

Abdou : oui !

Moi : désolée mais je ne peux pas accepter !

Abdou : j'insiste. Et puis ce n'est pas comme si c'était du vol. C'est moi qui te donne.

Moi : oui mais c'est beaucoup vraiment.

Abdou: tu mérites bien plus. D'ailleurs si tu étais ma femme hein c'est que je te gâtais jusqu'à.

Moi : votre femme doit être chanceuse.

Il sourit avant de lancer...

Abdou : je ne suis pas marié.

Moi : ah ok désolé, je ne le savais pas. Puisque dans ton dossier c'était marqué...

Abdou (me coupant) : je sais mais j'ai divorcé.

Moi : on devrait donc actualiser vos infos. Je vais demander à ce que ce soit fait le plus tôt pour que vous puissiez signer les nouveaux documents dès votre retour de voyage.

Abdou : ce ne sera pas nécessaire. Je préfère que ça reste ainsi pour le moment.

Moi : d'accord. Bien alors, tu vas signer ici et ici...

Je lui montre les documents qu'il relie et appose sa signature.

Moi : merci !

Abdou : c'est moi qui te remercie... Ça te dit que je t'invite prendre un verre à mon retour ?

Moi : euh, je ne sors pas beaucoup malheureusement.

Abdou : tu pourrais faire une exception pour moi non ?

Moi : on verra à votre retour !

Abdou : d'accord. Je peux avoir votre numéro dans ce cas ?

Moi : mais vous l'avez déjà.

Abdou : je ne parle pas du numéro du bureau.

Moi : ah ok ! Mais bien-sûr !

Je prends un bout de papier sur lequel je lui note mon numéro et lui remets.

Abdou : merci ! Je ne te prends pas plus de ton temps. J'ai bien abusé de ton temps aujourd'hui.

Moi : ce n'est pas grave... C'est toujours un plaisir de vous... Euh de te recevoir ! Excellente journée.

Il me serre la main et semble ne pas vouloir lâcher ma main. Ça me gêne un peu mais je souris en forçant sur ma main. Je réussis à enlever ma main de la sienne et le raccompagne jusqu'à la porte.

Je reviens m'asseoir et je prends un grand coup. Pff ! Il y a vraiment des jours où ce travail est compliqué.

Je regarde l'argent toujours posé sur mon bureau et le ramène à Kevin en lui demandant de le mettre avec le reste.

Je n'ai rien travaillé et tu me donnes 1 million papa ? C'est simple ? De toutes les façons simple ou pas, je ne toucherai pas à cet argent.

(...)

Je rentre ce soir moins fatiguée que d'habitude.

J'aperçois papa dans le jardin et je vais vers lui. Il lit un livre intitulé "mariage à tout prix" de Laure Mbenda.

Moi : ça fait plaisir de te voir lire...

Papa : tu es rentrée ? Oui je me suis remis à la lecture.

Moi (m'asseyant près de lui) : c'est interessant ce que tu lis ?

Papa : oui... C'est Claudia (son infirmière) qui me l'a rapporté aujourd'hui.

Moi : ça parle de quoi ?

Papa : d'une fille qui n'a que peu de temps pour trouver le mari idéal afin de faire plaisir à son père. Enfin ça parle d'autres choses aussi mais c'est surtout de ça.

Moi : hmmm ! Sinon elle finit par trouver ?

Papa : je viens de commencer, je ne peux pas savoir.

Moi (rire) : c'est vrai, je suis bête.

Il faut que je cherche à lire ce livre. On dirait que c'est mon histoire qu'on a mis là-bas et qui sait peut-être si l'héroïne a pu trouver le mari là finalement, je pourrais tricher deux, trois astuces.

Moi : tu vas bien sinon? Et ta journée ?

Papa : oui, j'ai juste un petit malaise mais Jacques était là. Donc là ça va.

Moi (inquiète) : un malaise ? Comment ça ?

Papa : rien de bien grave. C'était un coup de fatigue. Et je te l'ai dit Jacques était là d'ailleurs tu l'as manqué de peu.

Heureusement que je ne l'ai pas trouvé là parce que je ne sais pas ce que je lui aurais dit. Même si ce silence entre nous me fait bizarre. En même temps c'est pas comme si on se parle trop d'habitude.

Papa : il m'a juste dit de faire un peu d'exercice de sport quand je peux et de manger beaucoup de fruits.

Moi : oki je vais m'en assurer papa.

Papa: sinon toi ça va ? Tu ne vas plus au sport ?

Moi : si, d'ailleurs je compte y aller tout à l'heure.

Papa : c'est super ! Ça va beaucoup t'aider, tu sais que c'est aussi bon pour la santé. Jacques t'a laissé un paquet en passant. Claudia l'a déposé dans ta chambre.

Je trouve bizarre que Jacques ne me parle pas mais qu'il m'ait envoyé un paquet. Je finis avec papa et vais dans ma chambre.

Je trouve le paquet posé sur ma table de chevet. Je l'ouvre et là je tombe sur les deux paquets de thé de l'autre jour. Je souris tellement je suis dépassée. Je ne sais même pas quoi dire. Ce gars est fou.

Je dépose les paquets et vais prendre une douche avant de me mettre en sport.

Oui, j'ai décidé de continuer le sport. Je sais qu'il en va de ma santé avant tout et puis je crois que je vais aussi boire les thés de Jacques. On verra ensuite ce que ça donne.

Lorsque je finis de m'apprêter, je vais dire au revoir à papa et m'en vais. Cette fois-ci je prends ma voiture.

J'arrive à la salle de sport une vingtaine de minutes plis tard à cause des embouteillages.

Je gare et descends de la voiture. Je monte jusqu'à la salle de sport. J'ouvre la porte et mon regard et mon attention soit tout de suite dirigés ailleurs.

Je regarde Jacques sur le tapis de course. Il a une culotte qui laisse voir ses jambes musclées, un t-shirt qui lui moule le torse et des baskets qui... Bref des baskets quoi... (Rire).

C'est la première fois que je le vois ainsi. D'habitude il est toujours habillé de façon responsable et ça me plaît mais je dois avouer que de le voir là comme ça, ça me fait un truc.

Je veux lui faire un signe de la main lorsque je vois sa copine aller vers lui avec une bouteille d'eau à la main. Je ne l'avais même pas remarqué celle-là. Finalement je crois que ce sport je vais le remettre à une autre fois mais c'est sans compter sur Dave qui m'a vu.

Il me fait un signe de la main en venant vers moi ce qui attire l'attention des autres qui se tournent vers moi.

Je me sens obligée de finir ce que j'ai commencé.

J'entre et suis Dave qui m'entraîne avec lui vers les machines.

On commence avec quelques petits exercices que j'arrive à faire mais plus le niveau monte, moins j'y arrive et la cruche de Jacques qui l'a remarqué ne peut s'empêcher de me narguer en venant se placer pas très loin de nous.

Leïla : je peux vous accompagner ?

David : bien-sûr !

Elle se met en place et exécute parfaitement ce que David demande de faire ce qui me met de plus en plus mal à l'aise puisque moi j'ai vraiment du mal. Je vois bien que la situation lui fait bien plaisir.

David reçoit un appel et s'excuse.

David : désolée mais c'est une urgence. Continuez avec le même exercice, je reviens.

Leïla continue de travailler en lançant des coups d'œil vers moi sans manquer de se moquer.

Je suis à deux doigts d'abandonner lorsqu'étant accroupie, j'aperçois une main tendue vers moi. Je lève la tête et c'est celle de Jacques.

Jacques : lève-toi, on va le faire ensemble. Tu vois ce n'est pas difficile. Il suffit juste de prendre appui sur la pointe des pieds et n'oublie, il faut toujours garder la bouche ouverte pour bien respirer. Ça va t'aider à ne pas vite t'essouffler. On va le faire ensemble et on va aller à ton rythme au départ et ensuite on va aller un peu plus rapidement ok ?

Moi : ok !

Je le suis dans le mouvement en souriant parce que je vois la tête que Leïla fait et j'ai juste envie d'éclater de rire mais je ne la gère pas et me concentre sur mon exercice que j'arrive de mieux en mieux à faire.