FABIOLA
C'est au pas de course que j'arrive au bureau ce matin. J'arrive à l'heure de justesse. J'ai dormi tard donc avec la fatigue je n'ai pas entendu le réveil.
J'arrive juste à temps pour le début de la réunion. Tout le monde est déjà installé. J'en fait de même et la réunion peut enfin commencé.
Je suis un peu inquiète et intriguée parce que Cathya n'est pas venue au travail ce matin. D'habitude elle me prévient avant. Et moi qui avait un dure Japap (commérage, kongossa) à lui faire aujourd'hui.
Une fois la réunion terminée, je vais m'enfermer dans mon bureau. J'appelle Cathya mais elle ne prend pas. Je commence à vraiment être inquiète car ce n'est pas son genre.
Je suis bête, j'ai oublié qu'elle m'a dit qu'elle a été agressé donc elle n'a plus de téléphone mais c'est bizarre parce que ça sonne quand même même.
Je décide de ranger mes affaires et d'aller chez elle. Le travail peut attendre.
Je prends un taxi en dépôt car je ne suis pas sortie avec ma voiture. Pendant que je suis dans le taxi, je reçois un appel de Brice. Je souris en voyant son nom s'afficher...
«Brice : bonjour ma colombe...
Moi : bonjour !
Brice : tu as bien dormi ?
Moi : oui merci et toi
Brice : bien bien, je n'ai pas arrêté de penser à toi. Tu es déjà au boulot ? J'espère que je ne te dérange pas.
Moi : non t'inquiète, j'étais au boulot mais là je vais chez une amie. Elle n'est pas venue au travail donc je m'inquiète.
Brice : mais il n'est que 11 heures... Tu finis tôt hein.
Moi : je n'ai pas fini, disons que j'ai juste anticipé sur ma pause et puis je n'avais rien à faire... Et toi, tu n'es pas au boulot ?
Brice : si, je sors de réunion comme ça...
Moi : ah d'accord !
J'arrive devant l'immeuble de Cathya. Elle vit à nlonkak, à dix minutes de la banque donc je n'ai oas de problème pour y arriver. Je règle le taxi et je reste en ligne avec Brice pendant que je me dirige vers l'escalier.
Je ne suis déjà venue ici qu'une fois depuis que Cathya s'est mariée il y a deux ans. Je crois que c'est dû à la maladie de papa, au travail mais aussi je ne me sens pas trop à l'aise en présence de bien. Je ne le sens pas trop mais Cathya semble heureuse avec lui donc je suis heureuse pour elle.
J'arrive enfin à son étage et sonne mais personne n'ouvre.
Moi : On dirait qu'il n'y a personne.
Brice : la porte et fermée ?
J'actionne le poignet de la porte et elle s'ouvre ce qui m'intrigue un peu.
Moi : non c'est ouvert.
Je me permets d'entrer et une fois au salon, je reste sans voix. Cathya est allongée par terre, inconsciente et avec les habits déchirés.
Moi : oh mon Dieu, Cathya !
Je cours vers elle pour voir si elle est en vie.
Brice : qu'est-ce qui se passe ?
Moi : elle... Elle est inconsciente et elle a des bleus sur tout le corps. Je te rappelle s'il te plaît.
Je raccroche et recouvre son corps d'un pagne ue j'ai trouvé sur le siège. Je vais ensuite cogner chez un voisin qui court m'aider à la porter jusqu'en bas. Je stoppe un taxi rapidement pour l'hôpital le plus proche.
Moi : je t'en prie Cathya ne me laisse pas...
Non mais qu'est-ce qui a bien pu se passer pour qu'elle se retrouve dans cet état ?
(...)
J'arrête pas de faire des allées et venues dans les couloirs de l'hôpital tellement je suis inquiète.
Alors que je tourne en rond, je sens les bras de Brice sur mes épaules.
Lorsque je me retourne, je me jette dans ses bras et il resserre l'étreinte ; ça me fait tellement de bien.
Brice : comment tu vas ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
Moi (dépassée) : je n'en sais rien.
Je me sépare de lui et nous allons nous asseoir sur l'un des sièges dans le couloir.
Moi : je l'ai trouvé inconsciente comme je te l'ai dit au téléphone. Elle a reçu des coups.
Brice : mince, quel genre de brute peut faire ce genre de chose ?
Moi : je suis dépassée.
Brice : elle vit seule ?
Moi : non avec son mari.
Brice : j'espère que ce n'est pas lui qui a posé main sur elle.
Moi : on ne connaît pas trop lui et moi mais ce n'est pas son genre. En plus Cathya semble si heureuse avec lui.
Brice : et si ce n'était que pour masquer les apparences qu'elle te faisait croire que tout va bien.
Moi : mais pourquoi l'aurait-il infligé une telle chose ?
Brice : je n'en sais rien... L'être humain est divers et ondoyant. Tu l'as prévenu ?
Moi : non, je n'ai pas son numéro et j'ai oublié de prendre le téléphone de Cathya avec la pression que j'avais.
Brice : on peut aller le chercher si tu veux. Ce serait bien de prévenir des gens de chez elle de son état et son mari en espérant qu'il ne soit pas responsable de cela.
Moi : j'aimerais me rassurer qu'elle est hors de danger avant.
Brice : ok... Ils sont où les médecins et qu'est-ce qu'ils disent.
Moi : jusqu'ici je n'ai vu personne. Je suis dans l'attente.
Brice : ah voilà un qui vient vers nous.
Je suis surprise en levant la tête de voir que c'est cet imbécile qui m'avait humiliée au resto. Le docteur du site de rencontre. J'ai même déjà oublié son nom.
Brice se lève pour aller vers lui et j'en fais de même. Lorsqu'il me voit, il baisse le visage avant de se ressaisir.
Lui : euh, vous êtes de la famille de la demoiselle qui...
Moi : la dame, elle est mariée.
Lui : ah ok désolé ! Vous êtes de sa famille ?
Moi : je suis sa meilleure amie.
Lui : ce serait mieux de parler à une personne de sa famille.
Moi : je suis sa meilleure amie et c'est moi qui l'ai emmené ici.
Lui : oui mais ça ne fait pas de vous une personne de sa famille.
Il m'énerve tellement que Brice finit par le ressentir. Il me touche le bras pour me calmer et s'adresse à lui.
Brice : est-ce qu'elle est au moins hors de danger ?
Lui : oui, elle va s'en sortir.
Brice : serait-ce possible de la voir ?
Lui : pour le moment non, mais je dois vraiment rencontrer un membre de sa famille.
Brice : d'accord et merci docteur !
Il s'en va et je n'arrive pas à retenir le mépris que je ressens pour cet homme.
Moi : tsuip !
Brice (étonné) : tu le connais quelque part ? On dirait que tu ne l'aimes pas beaucoup.
Moi : ce n'est pas important. On devrait aller chez Cathya.
Brice : ok !
Nous sortons de l'hôpital et prenons la route de la maison de Cathya à bord du véhicule de Brice.
Après une quinzaine de minutes, nous arrivons et trouvons la porte fermée. Je suis un peu surprise car je suis sûre de l'avoir laissée ouverte avec toute la pression que j'avais.
Je sonne et c'est James le mari de Cathya qui vient nous ouvrir en culotte avec une cannette de bière à la main.
Lui : euh Cathya n'est pas là.
Moi : je le sais, elle est à l'hôpital.
Il prend un air si surpris que je finis par me dire qu'il n'a peut-être rien à voir avec ce qui est arrivé à Cathya. Mais n'a-t-il pas vu tout le désordre dans le salon.
Lui : comment ?
Moi : je l'ai trouvé inconsciente dans votre salon. Elle a été agressée apparemment ?
Lui : mais par qui ? Vous avez une idée ?
Moi : euh non, mais vous devriez venir avec nous à l'hôpital.
Lui : oui bien-sûr ! Donnez-moi une minute je me change s'il vous plaît.
Nous : ok !
Lorsqu'il s'en va, Brice et moi nous regardons complétement dépassés par son attitude.
Il revient une dizaine de minutes plus tard et c'est au pas de course que nous arrivons à l'hôpital.
Il va se présenter au docteur qui l'entraîne avec lui jusqu'à son bureau.
Brice : ce type est très louche.
Moi : il avait plus l'air préoccupé par le fait de savoir si je savais qui avait agressé Cathya que de savoir qu'elle est à l'hôpital.
Brice : déjà que j'ai pas cru à son air faussement surpris là. Il n'a affiché aucune tristesse et comment ça se fait qu'il ne se soit pas étonné de l'état de la maison.
Moi : je suis dépassée !
Alors que nous essayons de comprendre le comportement de James, Jacques s'emmène vers nous.
Jacques (surpris) : bonsoir !
Nous : bonsoir !
Jacques : tout va bien avec papa ?
Moi : euh oui t'inquiète c'est pas pour lui que nous sommes là.
Jacques : pourquoi êtes-vous là si je peux me permettre ?
Moi : c'est mon amie Cathya... Elle ne va pas bien.
Jacques : vraiment désolée... Est-ce qu'elle a été prise en charge ?
Moi : oui, merci.
Jacques : ok, bon je vous laisse.
Moi : ok...