Au collège Chaque fois qu’octobre revient, je me remémore presque avec effroi le moment pareil où, les vacances finies, je retournais moi-même au collège. Triste échéance ! Morne saison qui, du lointain des années, me considère, avec les yeux blancs d’une statue sur un tombeau ! Ceux qui étudièrent dans les lycées de Paris ne savent rien de ces douleurs. Ici, par les portes et les vitres, il arrive quand même un peu des bruits de la grande ville, un peu des plaisirs, des musiques, du vice aussi dont la curiosité adolescente s’enivre – enfin de quoi donner envie de vivre. Mais, en province, là-bas, les grands collèges religieux, si moroses et si gris ! Le mien était clos comme un séminaire. Et, tout autour, la ville morte s’affligeait dans le concert en larmes de ses cloches. Il y avait u