III On arriva enfin au palais du roi. Le chêne était plus gros et plus touffu que jamais ; il n’y avait point de puits dans la cour du château, et à la porte du palais était toujours pendue la grande pancarte qui promettait la main de la princesse et la moitié du royaume à quiconque, noble, bourgeois ou paysan, exécuterait les deux choses que désirait Sa Majesté. Seulement, comme le roi était fatigué de tant d’essais inutiles qui n’avaient servi qu’à le désespérer, on avait mis une petite pancarte au-dessous de la grande ; et sur cette petite pancarte on avait écrit en lettres rouges ce qui suit : « Soit donné avis par les présentes que, dans son inépuisable bonté, Sa Majesté le roi a daigné ordonner que quiconque ne réussira point à abattre le chêne, ou à creuser le puits, aura les orei