IV Rentré dans ses appartements, le roi ne dormit pas. Un gendre tel que Poucinet ne lui plaisait guère ; Sa Majesté cherchait comment elle pourrait ne pas tenir sa parole sans avoir l’air d’y manquer. Pour les honnêtes gens, c’est une œuvre difficile. Placé entre son honneur et son intérêt, jamais un coquin n’hésite ; mais c’est pour cela qu’il est un coquin. Dans son anxiété, le roi fit appeler Pierre et Paul ; les deux frères pouvaient seuls lui faire connaître l’origine, le caractère et les mœurs de Poucinet. Pierre fit l’éloge de son petit frère, ce qui charma médiocrement Sa Majesté ; Paul mit le roi plus à son aise en lui prouvant que Poucinet n’était qu’un aventurier, et qu’il serait ridicule qu’un grand prince se crût obligé envers un vilain. – Cet enfant est si vaniteux, ajout