Réconciliation !

2810 Words
OLIVER J'entre dans l'ascenseur et lorsqu'il veut se refermer, je sens une main le retenir puis je vois Lucia apparaître. Je ne sais même pas quoi penser. Une chose est sûre, je n'ai vraiment pas envie de la sentir près de moi. Elle: Je sais que tu m'en veux et avec raison mais je veux que tu saches que j'ai une bonne raison de faire tout ceci. Ne me parle pas si tu veux... J'ai juste besoin de tes oreilles de toutes façons. Elle prend un bout de papier qu'elle let dans la poche mon polo. Elle: Retrouve-moi à cette adresse à dix-huit heures s'il te plaît c'est tout ce que je te demande et après si tu veux, je ne te dérangerai plus jamais. L'ascenseur s'ouvre au même moment et elle s'en va en pressant le pas alors que je me demande encore si je vais y aller. Je sors prendre le taxi pour aller chez ma mère. Elle a demandé à me voir et je suis sûre que c'est pour me demander ce qui ne va pas. Si seulement moi même je savais. Lucia se comporte de façon si bizarre. J'ai envie de l'écouter et de lui laisser une chance mais autre part, je ne peux m'empêcher de me dire "et si elle se jouait de moi". La Lucia que je connais ne ferait pas une chose pareille mais en même temps est-ce que je la connais vraiment ? (...) J'arrive au bureau de maman et je la trouve sur son ordinateur. Je vais lui faire une bise avant de prendre place en face d'elle. Elle: Ça va ? Moi: Euh oui ! Elle: Tu te souviens que je t'ai mis au monde ? Moi: Oui ! Elle: Bien je t'écoute donc qu'est-ce qui se passe ? Moi (me passant la main sur la tête): C'est Lucia maman elle va me rendre fou. Elle: Comment ? Je lui raconte tout depuis notre visite à cet hôtel jusqu'à aujourd'hui... Elle: Je suis très déçue de toi ! (je la regarde sans comprendre) Pas que je cautionne son comportement mais toi tu peux me dire depuis quand tu manques de respect à une femme ? Bref le fait est déjà fait. Tu devrais comprendre que la base dans une relation c'est le dialogue. Même si tu étais en colère, tu aurais au moins pu écouter. Du peu que j'ai vu de cette petite, elle n'est pas fausse et si elle te dit qu'elle a une bonne raison de faire ce qu'elle fait accorde-lui le bénéfice du doute. Si tu te rends compte que son explication ne tient pas la route eh bien, eh bien tu pourras la sortir de ta vie. Donc tu devrais aller à ce rendez-vous ! Moi: Ok Elle: Tu tiens vraiment à elle hein... Moi: malheureusement oui ! Elle: Je crois que c'est réciproque ! Moi: Je n'en suis pas sûr ! Elle: Crois-moi que si ce n'était pas le cas, elle ne se donnerait même pas la peine de chercher à t'expliquer quoi que ce soit. Il faut comprendre que chaque personne a sa façon d'appréhender une situation. Ne t'attends pas toujours à ce que les gens voient les choses comme toi tu les vois ou agissent comme toi tu agis. Donc sois juste patient ! Moi: Ok... Merci maman ! La discussion avec ma mère m'a vraiment fait beaucoup de bien. Comme elle l'a dit, je ne perds rien à écouter Lucia. (...) J'arrive chez moi en soupirant face au bazar en face de moi. J'ai l'habitude d'être très ordonné mais ces derniers temps j'ai la tête ailleurs et ça se ressent. Pendant que je plie mes habits, je reçois un appel w******p de la maman de Lucia je suis un peu surpris. Elle ne m'avait appelé que pour me demander de bien prendre soin de Lucia et d'être près d'elle quoi qu'il arrive. D'habitude on se dit bonjour quand elle parle avec Lucia et que je suis à côté donc là je suis assez surpris. Moi (décrochant): Bonjour maman ! Elle: Bonjour Oliver comment tu vas ? Moi: Je vais bien maman et vous ? Elle: Ça va, on ne se plaint pas ! Euh Lucia est prêt de toi ? Donc sa mère ne sait même pas qu'elle n'est plus ici ? Je suis sensé lui répondre quoi maintenant ? Moi: Euh non pourquoi ? Elle: J'essaye de la joindre depuis quelques jours mais je n'y arrive pas. Je me suis dit que je pouvais passer par toi. Moi (mentant): Euh son téléphone est gâté mais elle va bien ! Elle: Ok je peux lui parler ? Moi: Euh... En fait elle n'est pas là pour le moment ! Elle raccrocha brusquement ou un problème de réseau peut-être ! Elle rappelle tout de suite après mais cette fois en appel vidéo. Je décroche. Elle: Bien, tu vas me regarder droit dans les yeux et me dire ce qui se passe là-bas. Si le téléphone de Lucia s'est réellement gâté elle nous aurait appelé avec ton téléphone alors je ne comprends pas et puis elle est où même ? (jetant un coup d'oeil sur sa montre) À cette heure ci vous devriez avoir fini le travail la preuve toi tu es à la maison. Moi: Euh en fait elle a été retenu par un client. Elle me lance un de ces regards qui me glace tout entier. On dirait un regard détecteur de mensonge. Moi: En fait euh... Bon voilà moi-même je ne sais pas où elle est (elle ouvre les yeux) du moins pas exactement mais elle va bien. Dites, vous connaissez Mr Luc ? Elle met sa main sur sa bouche Elle: Oh mon Dieu ! Il est blanc ? Moi: Oui, je crois que c'est son père, m'a-t-elle dit ! Elle: Je t'en supplie Oliver dis-moi qu'elle n'est pas avec cet homme ! Moi: Euh en fait si ! Mais le truc bizarre c'est qu'on dirait qu'ils sont amants. Elle (choquée): Comment ? Je dois être en train de rêver ! (murmurant) Il faut que je fasse quelque chose. Merci Oliver, si tu la vois fais-moi signe s'il te plaît. Bonne soirée ! Elle raccroche et je commence à me demander si je n'ai pas fait une bêtise en lui parlant de ça et puiscette conversation vient d'activer un peu plus ma curiosité à ce sujet. On dirait qu'il y a quelque chose de grave derrière. Je regarde ma montre ( il est dix-sept heures) finalement je crois que je vais le faire un peu plus tard ce ménage. Je file dans la salle de bain pour prendre une douche rapide. (...) Lorsque je fais mon entrée dans le restaurant, je la vois assise sur une table un peu reculée et près de la fenêtre. Quand elle me voit, je lis un petit sourire de soulagement Sur ses lèvres. Elle me fait un signe de la main. Lorsque j'arrive à son niveau elle a l'air si simple on ne dirait pas la même que ce matin avec tous ces artifices. Là c'est tout simplement ma Lucia... Je me reprends assez vite et vais m'asseoir en face d'elle la mine serrée. Je sens bien qu'elle est mal à l'aise. Elle n'arrête pas de bouger ses doigts. J'ai presque envie d'en rire. Elle: Oli euh Oliver, je... Merci d'être venu. Je tiens tout d'abord à m'excuser de... Moi: Vas droit au but. Fis-je en la coupant court. Elle: Euh oui tu as raison ! Voilà... Comme tu l'as remarqué je suis métisse et pourtant mes deux parents sont noirs. En fait mon géniteur est cet homme le propriétaire du paradisier. Il ne sait pas que je suis sa fille. Bref il y a quelques années, En voulant tuer ma mère, il a tiré sur mon père le laissant agonisant. Il a pris la fuite et jusqu'à ce jour on ne l'a jamais retrouvé. J'avais six ans à cette époque mais cette image ne m'a jamais quitté. J'ai toujours son regard dans ma tête. Ce regard qu'il m'a lancé en partant comme le lâche qu'il est. Mon père a failli mourir et j'aurais pu perdre ma mère par la même occasion ce jour-là par sa faute. Qu'il m'ait abandonné ou n'ait pas voulu de moi ça je m'en fous. Je n'ai jamais manqué de rien avec mon père mais de le voir vivre sa vie ainsi tranquillement après ce qu'il a fait je dis non. Ce jour-là à l'hôtel en le voyant j'ai eu comme un choc. Je n'en revenais pas. Lorsque je t'ai dit de nous laisser que tous les deux c'est parce que je voulais me rassurer de si il se souvenait de moi mais j'ai bien vu que non et le pire c'est qu'il n'a pas tardé à essayer de me séduire j'ai donc saisi l'opportunité. Il m'a proposé ce week-end à son hôtel et j'ai vu là une occasion de mieux me rapprocher de lui. Je savais que si je te le disais à ce moment là tu ne m'aurais pas laissée faire alors je t'ai menti. Je voulais te laisser en dehors de tout ça mais je n'ai pas mesuré les conséquences que cela aurait eu sur notre relation. Tu ne veux plus être avec moi je te comprends, je t'ai déçu et je te dégoûte ça aussi je le comprends mais je ne te demande qu'une chose: Ne me déteste pas car ça je ne le supporterai pas. Je vais te laisser de l'espace car je ne te mérite pas. Tu as besoin de quelqu'un de bien autant que toi et tu le mérites. Je vois bien que je ne suis pas cette personne. Je tenais juste à te le dire car tu méritais de savoir la vérité. Merci pour tout Oliver (elle se lève) prends ce que tu voudras j'ai déjà réglé la facture. Elle veut partir mais je la retiens. Moi: Tu t'assois... Elle me regarde surprise mais s'assoit quand même. Moi: Alors tu vas continuer de vivre et coucher avec lui juste pour ta vengeance ? Elle: Comment ? Qui a dit que je vis avec lui ? Tu as une si peu estime de moi au point de croire que j'aurais eu des rapports avec mon géniteur ? Moi: Excuse-moi mais que veux-tu que je pense. Avec tes mensonges et tes bassesses. Quand je pense que tu as cru que je sortais avec ma mère alors que celle qui aime les vieux ici c'est toi. Tu te caches derrière cette soit-disante vengeance pour assouvir tes sombres désirs. Oui ce que tu as vécu est traumatisant mais... Elle se lève d'un coup... Elle (au bord des larmes): Tu sais quoi ? Pense ce que tu veux de moi. Ça n'a plus d'importance. Elle sort et s'en va et je me demande si je n'en ai pas un peu trop fait. Je sors en courant pour essayer de la rattraper et la trouve dans un coin en train de pleurer. Ça me fait tellement de peine de la voir pleurer ainsi mais c'est plus fort que moi. Je n'arrive pas à contenir ma colère surtout quand j'imagine ce qui a bien pu se passer entre eux. Moi: Lucia je... Elle: Ne me touche pas ! Je veux encore placer un mot mais elle me dépasse et stoppe le premier taxi qu'elle voit. Je prends le suivant en lui demandant de suivre celui de Lucia. Elle va me parler qu'elle le veuille ou non. On arrive devant un grand immeuble. Je descends et paye rapidement la course pour ne pas la manquer. Lorsqu'elle prend l'ascenseur j'entre rapidement avant qu'il ne se referme. Elle: Qu'est-ce que tu fais là ? Moi: Quoi ? Tu as peur que ton père ou ton amant nous voit ensemble. Elle: Je commence à croire que tu es fou. D'un coup je bloque l'ascenseur. Elle: Qu'est-ce que tu fais ? Moi (m'approchant d'elle): Oui je suis fou et c'est toi qui me rend ainsi. À cause de toi je ne contrôle plus rien. Tu m'énerves tellement mais je ne supporte pas ton absence. Quand je pense une seule seconde que cet imbécile ait pu te toucher, ça me rend malade. J'ai envie de... Oui je suis fou, je suis fou de toi est-ce que tu comprends ça ? Elle prend mon visage dans ses mains et colle mon front au sien. Être aussi près d'elle réveille en moi plusieurs sensations. D'un coup je prends ses lèvres dans les miennes et elle répond agréablement à mon b****r. Je crois que en ce moment je ne contrôle plus rien. Je la soulève et la bloque au mur en l'embrassant comme un fou. Elle défait les boutons de ma chemise et caresse mon torse de ses mains douces. J'ai l'impression que je vais bientôt exploser. Je soulève sa robe et passe mon doigt à travers son slip pour voir si elle est mouillée. Puis je décide d'introduire un doigt en elle mais à peine j'essaye que je sens ça bloque et c'est son cri de douleur qui confirme mon soupçon. Lucia est donc vierge ? Je me refroidis tout de suite après et fais descendre sa robe. Je m'éloigne d'elle et débloque l'ascenseur alors qu'elle semble gênée. Et moi alors ? Quand je pense que je me suis fait des films tout ce temps et... Mince ! L'ascenseur s'ouvre et elle se dirige vers la première porte à sa droite qu'elle ouvre. Je reste là à cogiter un bon moment avant de me décider à la suivre. Lorsque j'entre je suis un peu surpris par le luxe de cet appartement mais bon ce n'est pas le plus important. Elle se tourne vers moi en baissant ma tête. Moi: Tu es vierge ? Elle: Désolée de te décevoir malheureusement pour toi la p**e dégoûtante que je suis est encore vierge. Moi: Lucia, je... Elle: Sors s'il te plaît ! Moi: Lu... Elle (criant): J'ai dit dehors ! Je veux me raviser et m'en aller mais je change d'avis et vais la serrer fort dans mes bras. Elle essaye de se débattre en me donnant des coups mais je ne la lâche pas finalement elle se fatigue et se met à pleurer. Moi: Je suis désolée mon bébé, je... Je me suis comporté comme un idiot. J'ai laissé ma colère et ma jalousie prendre le dessus et je t'ai fait du mal. Sache que ce n'était pas volontaire. S'il te plaît pardonne moi. Tu veux bien ? Elle fait un oui de la tête et ça me rassure. Je l'entraîne avec moi vers le canapé. Elle se recroqueville et pose sa tête sur mes cuisses, je lui caresse les cheveux et on reste ainsi un long moment avant qu'elle ne se décide à parler enfin. Elle: Tu sais je ne voulais vraiment pas te faire de la peine... Moi: Je sais ma belle ! Elle se lève et je prends ses mains dans les miennes. Moi: Si tu tiens vraiment à ce qu'il paye pour ses actes alors je t'aiderai mais avant il faut que tu me dises exactement ce que tu as prévu de faire. Elle me raconte dans l'intégralité son plan et j'avoue que ce n'est pas mal au final. Moi: Ok mais il y a des parties que tu vas devoir revoir. Dis-je en plissant les yeux. Elle comprend direct et sourit. Moi: Comment ca se fait que tu sois encore vierge madame l'allumeuse ? Rire Elle: J'ai toujours voulu que ma première fois soit dans le mariage avec la personne que j'aime et qui m'aimera en retour. Moi: Euh vu comment tu aimes m'allumer, je ne vois pas comment je pourrai attendre jusque là... Elle: On est pas obligé en même temps. Et puis si ça peut te faire plaisir je le ferai. Moi: Écoute bien ce que je vais te dire ma petite luciole. Ne change tes principes pour personne. Ne te compromets pour personne sauf si tu es dans le tort. Tu as décidé de le faire une fois dans le mariage alors fais-le. Celui qui t'aime l'acceptera. L'amour c'est les concessions ! Je ferai par exemple ça pour toi comme tu feras peut-être autre chose pour moi. Déjà que c'est quelque chose de bien donc si je dois attendre j'attendrai mais désormais habille-toi en Kaba. Elle éclate de rire... Moi: Euh au fait ta mère cherche à t'avoir depuis et je lui ai dit la vérité pour Luc. Elle: Main nooon Oli ! Je comptais lui en parler mais pas tout de suite ! Je vais l'appeler. Moi: Ça vaut mieux je pense. Elle se lève pour aller passer un coup de fil à sa mère alors que moi je ne peux m'empêcher de la contempler de loin. Je suis bien content que tout se soit enfin arrangé entre nous.
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