III – C’est singulier, dit M. Durandeau en s’arrêtant au milieu de la chambre ; j’ai comme un nuage devant les yeux, je n’y vois presque plus ; ma tête devient d’une lourdeur… Qu’est-ce que j’ai donc ? Ah ! c’est l’air qui manque ici !… Il ouvrit une fenêtre donnant sur des jardins. De suaves émanations entrèrent dans la chambre par bouffées. Le vieillard offrit sa tête aux brises tièdes du jeune avril. Cela lui fit un peu de bien. Il respira bruyamment à plusieurs reprises. Un rossignol chantait à quelques pas dans un massif de noisetiers. M. Durandeau l’écouta distraitement. Il vit la lune apparaître derrière une plantation de peupliers ; il la regarda monter lentement. L’horloge de la paroisse sonna onze heures. Il y avait déjà longtemps que M. Durandeau était dans sa chambre et il