II On était à la fin d’avril. M. Durandeau donnait un repas à toute sa famille à l’occasion de sa fête. Saint Georges était son patron. Petits-neveux, petites-nièces, cousins et cousines, lui souhaitaient une longue vie et toutes sortes de joies. Chacun avait apporté son bouquet ; une table, au milieu du salon, était chargée de fleurs ; c’était un mélange de couleurs fort bizarre. Il y avait un bouquet de primevères cueilli dans le bois voisin, un autre composé de jacinthes mêlées à des narcisses ; un neveu avait offert une branche d’aubépine unie à une branche d’ébénier ; un second avait apporté une brassée de seringa ; un troisième, quelques rameaux fleuris pris à un cerisier. Une petite-nièce avait présenté un bouquet de violettes, et une autre des renoncules des prés. Je ne parle ic