XVIII Une ville dans la merJ’avais à peine voyagé quelques heures, que je sentis mon ballon saisi et ballotté par des tourbillons de vents capricieux qui semblaient se jouer de lui. Je n’avais point encore éprouvé de semblables secousses, et me trouvais bien embarrassé pour y résister. Ma science n’était point grande encore dans l’aérostatique d’occasion à laquelle je me livrais en ce moment : je ne savais donc trop comment faire lutter ma machine dirigeante avec ce dévergondage aérien. Ma mécanique se trouva bientôt endommagée, et tout mon ballon lui-même fut avarié. Je pris alors le parti le plus sûr, sinon le plus courageux, ce fut de céder aux courants d’air qui me dominaient, en descendant dans les couches inférieures de l’atmosphère, bien résolu du reste à descendre jusque sur terr