XIX Les AndrogènesJe ne suis pas peureux, mon ami, mais je t’avoue que je fus saisi d’effroi en ce moment, car ce voile noir, quel était-il ? Ce n’était pas encore la nuit, je le savais bien. Je cherchais à le deviner, lorsque je le vis s’éclaircir peu à peu, et laisser bientôt même passer au travers de lui des lueurs rougeâtres qui grandirent insensiblement et me semblèrent enfin comme le reflet d’un vaste incendie. Une vapeur intense et d’odeur sulfureuse monta au même temps de la mer, entraînant avec elle des myriades d’insectes qui formèrent des nuages épais au-dessus et autour de moi. Le soleil en paraissait couvert. La mer s’agita, mais dans un espace très restreint ; les eaux bouillonnèrent en mugissant ; des montagnes humides s’élevèrent au-dessous de moi à une grande hauteur, si