XVII Les adieux du cheikLe lendemain je fus agréablement surpris de voir entrer chez moi, à l’instant de mon départ, le cheik accompagné d’un ami seulement. Je ne devais plus le revoir, mes adieux lui avaient été faits, mais il voulait me serrer une dernière fois la main, et voir les apprêts de mon ballon. – Je suis satisfait d’assister aux préparatifs étranges de votre voyage, me dit-il, mais croyez bien que ce n’est pas là le motif qui me fait ainsi vous surprendre. Je viens, parce que je crois, ajouta-t-il après un instant de silence plein d’émotion, et en me prenant les deux mains dans ses deux mains, que j’aurais pu avoir un véritable ami, et qu’il s’en va… Ce mot-là me toucha vivement, mon cher ami : il m’eut retenu à Tombouctou, si quelque chose avait pu m’y retenir. Mais il étai