XV Les corporations du SoudanLe cheik actuel du Soudan, Fittri, me paraît n’avoir qu’une passion, celle du bien public. Pour accomplir ce bien, il a pensé que l’association politique, dont il était le chef, était insuffisante, qu’elle ne protégeait ses sujets que contre les dangers violents du dehors et du dedans, et qu’il serait bon qu’il y eût une autre association plus intime, plus journalière et plus efficace, pour les défendre de la misère. Il eut pu certainement obtenir ce résultat en puisant, comme nous faisons en Caucasie, dans la caisse gouvernementale, pour panser toutes les plaies sociales et pourvoir aux besoins de chacun. Il ne l’a pas voulu. Plus profondément philosophe que nos législateurs, il a pensé qu’une assistance mutuelle produirait d’autre bien que celui du soulagem