XIV TombouctouNotre voyage n’eut rien de bien remarquable : nous l’exécutâmes en moins de deux jours. Le soir était venu, lorsque nous arrivâmes à Tombouctou. De sorte que nous pûmes nous installer dans la ville, sans attirer beaucoup sur nous l’attention des curieux ; je n’en étais point fâché. Mon compagnon de voyage me quitta aussitôt pour aller porter sa dépêche, puis revint me trouver. Il me paraissait vivement attaché, et voulait me servir, autant qu’il serait en lui, dans l’immense capitale du Soudan. Je ne refusai point ses services, car je connaissais plus cette capitale de renom que de fait, et je ne savais de sa langue que ce qu’on m’en avait montré au collège, c’est-à-dire, assez pour qu’un homme d’éducation pût me deviner : mais dans le cours ordinaire d’une journée, je ne p