CHAPITRE IV Vif-ArgentLe qui-vive articulé en français par le jeune garçon résonna d’une façon délicieuse aux oreilles des deux ingénieurs. « Ami ! s’empressa de répondre M. Pinson, qui se dirigea vers l’enfant. – N’approchez pas, dit celui-ci, ou je joue des jambes ; il est minuit passé, messeigneurs, et, bien que ma bourse soit un peu plate, je ne tiens pas à vous en faire cadeau. Qui êtes-vous, et que voulez-vous ? – Te demander notre chemin, mon ami, dit M. Pinson ; nous sommes perdus. – Perdus ! s’écria le jeune garçon, perdus dans Londres ! Je ne gobe pas ces bourdes-là, moi. Au revoir ! – Arrête, cria l’ingénieur, nous sommes d’honnêtes gens et je t’ai dit la vérité. Causons à distance, si tu veux, mais ne nous abandonne pas. » L’enfant s’arrêta. « Vous avez des langues, dit