CHAPITRE V À LondresVif-Argent, vêtu d’une veste neuve, d’une chemise blanche, d’un pantalon irréprochable du côté de la longueur, et coiffé d’un chapeau rond, avait tout à fait bon air ; sous son simple accoutrement il parut encore plus intéressant que la veille aux deux amis. « Bravo ! s’écria M. Pinson en le voyant paraître ; mais comment le trouves-tu ici, petit ? as-tu donc pris du service dans cet hôtel ? – Oui, monsieur, depuis hier. Le garçon qui sert ordinairement de cornac aux étrangers… – De cornac ! s’écria Boisjoli. – De guide, reprit Vif-Argent avec vivacité. Or, il paraît que ce garçon est… enrhumé ; si vous y consentez, je vais momentanément tenir sa place. – Je commence à me convaincre, dit M. Pinson, que ce garçon n’a jamais existé. – Ça, c’est l’affaire de l’hôtel