ÉPISODE 05
DONALD N'GONO
- Mais où est alors cette femme qui a su conquérir ton cœur ?
- La voilà (Touchant la bagnole).
- Han ? Comment ça ?
- Hahaha ! Tu croyais que quoi ? Que j'allais venir accompagné d'une fille ?
- Tout à faitement ! Mais là, au lieu de voir une femme, c'est une bagnole Range Rover Sport toute noire que tu me présentes. Quelle personnification !
- Hahaha ! Si tu le dis. Je l'ai acheté même ce matin !
- Ah oui ! En tout cas je l'adore ! Je suis fana de ça comme le disent les ivoiriens !
- Ça, je te l'avais promis il y a un moment au téléphone !
- Mais que devient-il l'autre véhicule que tu as lors de ton dernier passage ?
- Ah celui-là ! Je l'ai offert en cadeau lorsque je voulais me rendre en Côte d'Ivoire à l'un de mes grands frères !
- Comment ça ? Il est rentré au Cameroun ?
- Oui oui ! J'ai oublié de te le dire ! Tu m'excuses pour ça.
- Tu n'as pas à t'inquiéter. Ce n'est pas grave ! J'espère que tu es bien revenu !
- Oui oui ! Très bien ! Et les études ?
- De quelle étude tu me parles toi ? Tu es partie depuis tu n'as pas pensé à demander mes nouvelles ! C'est normal !
- Tu as tout à faitement raison de m'en vouloir. Je suis navré !
- Qu'est-ce qui s'est passé à l'école ?
- Rien d'assez grave ! Le problème c'est que je n'ai plus continué les cours après ton départ à cause de manque de moyens financiers !
- Mais qu'est-ce ça veut dire ? Tu as abandonné les cours à cause de la contribution ?
- Mais oui, puisque je n'ai pas les moyens pour payer comme je viens de te le dire ! Je suis devenu sans un rond après les funérailles de ma mère !
- Mais c'est étrange ! Pourquoi tu n'as pas fait signe à ton oncle pour demander son aide pour voir !
- Après tout ce qu'il m'avait dit et je t'ai raconté tu penses que je pouvais aller vers lui pour demander quoi que ce soit ! ?
- Mais pourquoi pas ? Même si je le trouve assez bizarre et étrange ! Qui sait, il peut déjà changer !
- Pff ! Je ne pense pas ! Je le connais très bien !
- Mais tu pouvais bien me le dire par un simple appel ! Tu connais très bien mon numéro et il y a une multitude de moyen de transfert d'argent de nos jours !
- Tu as bien raison mais je n'y ai pas pensé !
- Ah toi aussi ! Mais bon, et tu fais quoi maintenant ?
- Rien ! Je suis oisif c'est tout !
- Oh ce n’est pas possible ça !
- Si ! Puisque je te le dis. Il ne s'agit pas des ''on dit''.
- Je suis vraiment désolé ! Et depuis ce temps tu n'as plus revu ton oncle ? Et ta tante maternelle !
- Mon oncle je ne l'ai plus jamais revu depuis tout ce temps. Ma tante n'a pas les moyens sinon, elle n'hésiterait pas pour m'aider !
- Oh ! Bon comme je suis là, je vais essayer de voir ce que je vais faire pour toi. Ce n'est pas bon pour un homme de ton âge de rester les bras croisés pour rester à la maison du matin au soir sans rien faire !
- Tu as raison. Moi-même je suis fatigué de ma situation !
- Nous allons voir quoi faire. On dirait que tu as un visiteur au portail !
- Ah oui la sonnerie ! C'est quel dérangeur ça encore ?
- Vas-y voir. Peut-être que c'est une femelle qui veut de tes services de jeux de rein !
- Mdr ! Tu m'excuses. Je vais voir rapidement qui est là et je reviens.
- Tu n'as pas à te faire de soucis pour moi. Je ne suis pas un étranger chez toi.
- Ok !
[C'est ainsi que Georges quitte son ami Donald pour aller voir le visiteur au portail. Lorsqu'il ouvre le portail, il est resté stupéfait ! Il est loin d'imaginer ce genre de visiteur chez lui. Le visiteur n'est personne d'autre que son oncle Gilbert.]
Quand on parle de oncle Gilbert, on voit sa tête.
GEORGES
- Euh... Bonsoir mon oncle !
- (Sourire) : Bonsoir fiston ! Ça va ?
- Euh... Ça peut aller ! Entrez !
- C'est bien ce que je m'en vais faire même si tu ne le fais pas !
Oh m***e ! Qu'est-ce qu'il vient faire ici ! Et pourquoi il parle déjà à son arrivée de la sorte ! J'espère que ce n'est pas pour ce dont je le soupçonne !
- Alors ! Tout va bien ici ! (En scrutant toute la maison avec un regard admirateur dirigé vers la Range Rover Sport de Donald)
- Oui mon oncle ! Je m'en sors pas mal !
- Ah bon ? Je m'attendais à un non catégorique de ta part, mais là tu m'as surpris ! C'est très bien !
-........
- Bonsoir monsieur ! (Donald s'adressant à oncle Gilbert)
- Oui bonsoir jeune homme ! Ça va ?
- C'est la vie de Louga chez moi monsieur !
- C'est quoi ce langage de rue que vous tenez la ? D'abord lui c'est qui Georges ?
- C'est un ami à moi !
- Ah bon ! Comme ça tu traines avec des voyous jusqu'à les amener dans la maison de mon grand frère ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Tu t'es lancé dans du banditisme c'est bien de ça qu'il s'agit ?
- Je suis désolé mon oncle, mais mon ami que voici n'est rien de tout ce dont vous parlez ! Excusez-moi beaucoup, je suis d'accord avec vous à l'idée qu’ici c'est chez votre grand frère, mais c'est chez moi mon feu père ! Ne l'oublier pas. Je suis Georges MÉKOMBA, fils de Raphaël MÉKOMBA. Je deviens donc désormais propriétaire de tous ses biens ! J'ai alors le droit de faire ce que je veux ici et d'amener qui je veux dans cette maison. Gardez-vous de ne pas m'amener à baisser votre estime !
- C'est à moi que tu parles de la sorte Georges ? Tu oublies qui je suis pour toi ?
- Euh, pas encore, mais vous n'avez qu'à éviter de traiter mon ami de voyou. De plus, vous ne le connaissez même pas et vous portez déjà des jugements sur lui. C'est tout ce que je vous demande.
- Ah bon hein ? Et c'est devant ce bandit que tu oses salir mon honorabilité !
- C'est ça ce que je vous refuse. Il n'est pas un bandit. Comprenez !
- À qui appartient cette voiture garée dans la cour ?
- C'est pour lui.
- Un enfant qui a ce genre de véhicule ! Qu'est-ce qu'il fait pour s'acheter une telle voiture ? Tu ne vois pas qu'il y a un truc qui cloche ?
- Non rien du tout. Il gagne dignement sa vie ! C'est ce que vous ne savez pas peut-être. Et même si c'était le cas, je crois que c'est à moi de choisir qui je vais fréquenter ou pas ! Et si maintenant vous me dites le motif de votre présence au lieu de vous prendre à mon pote ?
[Donald qui est resté assis à les observer depuis un moment sans placer un mot, se lève :]
- Mon frère, je vais repasser te voir plus tard quand tu auras fini avec ton oncle. Moi je ne le calcule même pas jusqu'à perdre ma salive à lui parler. Quand on rate l'éducation pendant l'enfance, c'est comme ça on devient un adulte irresponsable. Je n'insulte pas ton oncle mon cher, tu m'excuses beaucoup. On s'attrape plus tard. J'ai des affaires à gérer au lieu de perdre mon temps à écouter un vieux clochard incapable de s'occuper de son neveu pour faire de lui un homme nanti.
- Non non Donald. Tu ne bouges pas. Tu es ici chez moi. Tu es venu me voir et non mon oncle. Je te présente mes excuses à sa place. Ne fais pas attention. Je suis vraiment désolé !
- Tu n'as pas à être désolé mon frère. C'est toi qui t'es laissé marcher dessus. Saurait été moi !
- Donald calme-toi s'il te plaît. Il est venu pour moi et non pour toi. Ne t'occupe pas de lui. Maintenant il faut t'asseoir !
- Tu vois comment tu me ridiculises ? Petit impoli là-bas là, tu viens de mettre le doigt dans l'anus du diable ! Tu ne sais pas à qui tu as affaire !
- C'est sans crainte ! Lancez-vous dans tous ce que vous voulez. Là où vous vous cachez, c'est là-bas que moi Donald je dors. Vous ne me faites pas peur. Regardez-moi très bien !
- C'est ce que nous allons voir ! D'ailleurs, toi Georges tu dois savoir pourquoi je suis là ! Vous m'avez bien énervé alors, toi et ton impoli de pote.
- Donne-moi mon argent pour que je parte.
- L'argent ? Mais de quel argent vous parlez ?...