ÉPISODE 06
GEORGES
- C'est à moi que tu es resté là debout comme un poteau électrique à demander quel argent ? Tu as oublié quand tu me suppliais de venir payer les frais de santé de ta mère ? Tu as oublié la condition ? Tu n'es qu'un vaut rien ! Ai-je tort de chercher à sauver ta mère clouée dans le lit d'hôpital en vous prêtant l'argent que j'ai souffert pour avoir à la sueur de mon front ? Tu n’es qu’un ingrat !
- Je suis désolé mon oncle ! J'ai trop de soucis ces temps-ci en fait ! Sinon que je n'ai pas oublié ! Je vais vous payer, donnez-moi encore un peu de temps s'il vous plaît !
- Tu n'as pas oublié ? Donc tu voulais jouer au malin avec moi ?
- Pas du tout. Ça m'a juste échappé. Laissez-moi encore un peu de temps et je vais vous payer s'il vous plaît ! Je vous fais la promesse.
- Je ne veux rien entendre. Pas de délai à prolonger ! Mon argent ou je porte plainte contre toi et tu seras envoyé derrière les barreaux dans les prochaines heures.
- Quoi ? À cause de combien mon oncle ?
- C'est quoi cette question stupide ? Tu as même le courage de me regarder en face et de me demander à cause de combien. Tu reconnais au moins que tu es débiteur vis-à-vis de moi ?
- Oui mais je n'ai pas de l'argent sur moi actuellement pour vous payer. Je vous fais la promesse de vous payer d'ici peu !
- Tu es sourd ou quoi ? Je le dis et je le répète encore. Soit tu me rends mes sous, soit je porte plainte contre toi et ça va s'arrêter là. C'est si simple que ça. Au départ, nous étions partis sur une base donnée. Et ce n'est pas à toi de me dicter ta loi maintenant. Le temps que je t'ai accordé est expiré.
Je n'ai pas trop de temps à perdre. Si tu continues à me faire perdre mon temps, je ne vais pas hésiter à me rendre au poste de police et tu seras simplement enfermé pour le reste de tes jours. Je suis capable de le faire.
- Mais vous ne pouvez pas me faire ça. Je n'ai pourtant pas refusé de vous payer !
- Si je vais le faire, et tu vas voir. Comme tu ne veux pas me rendre mon fric, je serai obligé de t'enfermer. Ce serait un peu comme ni vu ni connu de ta famille maternelle !
- Mais qu'est-ce qui se passe ? Je suis resté là à vous observer mais là, trop c'est trop. Avez-vous du sang qui circule dans vos veines monsieur ? Et toi Georges c'est vraiment ton oncle ? C'est à cause de combien il fait tout ce boucan en menaçant de t'enfermer ? Je m'attendais à tout sauf à ça, je suis vraiment tombé des nues. C'est à cause de combien ?
- Sniff ! Cent cinquante mille francs.
- Ce n’est pas vrai. Enfermer votre propre neveu à cause de cette somme insignifiante ? Pour quinze pauvres billets de dix mille francs, vous faites de votre neveu un enfant martyr. Je refuse de croire à ça. Vous êtes quel genre d’oncle vous et êtes-vous vraiment un Camerounais ? Parce que votre méchanceté n'a pas de nom !
- Toi tu restes en dehors de cette histoire. Soit je vous enferme tous deux.
- Tout le monde sauf moi. Avez-vous déjà vu quelqu'un attraper une fois le vent ? Ce sera votre parole contre la mienne ! Georges accorde-moi un petit moment.
- Sniff. Ok.
- Essuie tes larmes. Tu l'as fait par amour pour sauver ta mère. Normalement, il ne devrait même plus te réclamer cet argent. Pff. J'arrive.
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- Tiens cet argent et paye-lui son argent et garde les cinquante mille francs qui reste en poche.
- Oh merci beaucoup Donald (Se mettant à genoux pendant que son oncle écarquillent ses yeux pour bien regarder l'argent).
- Mais ce n’est rien mec. Relève-toi. Remercie plutôt Dieu que je sois là sinon j'imagine la misère que cet homme te fera vivre ! Donne-lui son argent pour qu'il s'en aille d'ici.
- Sniff. Tenez.
- Voilà. Les bons comptes font les bons amis. Mais attention ce n'est pas fini. J'espère que tu te souviens !
- Vous avez votre argent, maintenant laissez-moi respirer. Allez-vous-en. Mes parents vous demanderont des comptes, croyez-moi.
- Remercie plutôt ton bon samaritain sinon tu serais entrain de tenir un autre langage actuellement mon pauvre ! (S'avançant vers la porte de sortie)
- Ma mère avait raison de me dire de me méfier de vous. Vous n'avez pas le sang d'un homme en vous !
- Tout ça ne me fait ni chaud ni froid. Mais avant que je ne m'en aille, je vais
revenir très bientôt pour la maison. Si tu ne la libères pas comme je te l'avais dit, je chargerai l'huissier de venir le faire. Ciao ! (Il est parti la mine serrée en claquant la porte)
- Je n'irai nulle part, ici c'est chez mon père. Pas chez vous ni une maison familiale.
- Il est très méchant cet homme. Si tu ne me disais pas que c'est ton oncle, je ne t'aurais pas cru.
- Sniff. Merci beaucoup pour l'argent Donald. Sans toi je ne saurais vraiment pas comment me tirer de cette affaire. Et une fois encore, désolé pour l'attitude de mon oncle à ton égard.
- Tu n'as pas à me remercier au tant. Je ne fais que ce que tu feras pour moi si je suis dans de difficultés. Bon, ravi de te revoir. Si jamais il te met à la porte, fais-moi signe. Oublie ce que ton oncle a dit. Maintenant je vais me retirer.
- Je te raccompagne.
Je rêve ou quoi ? Mon propre oncle me menace il y a un moment de me mettre en prison à cause d'une modique somme de cent cinquante mille francs ? Et si Donald n'était pas là pour m'aider ? Il allait donc me mettre en prison vraiment ? Je suis quand même son neveu. C'est vrai que je lui ai promis il y a six mois de lui rendre son argent, mais à l'époque c'était sans compter que ma mère allait trépasser par la suite. Pourquoi il me traite de la sorte sans tenir compte de ce point ! Sniff ! J'espère que de là-haut, mes parents voient mes peines, surtout ma mère ! Je suis resté le regard tourné vers le sol en pleure, après le départ de Donald. Je suis vraiment dépassé de cette vie. Je ne sais vraiment pas ce que je cherche à vivre. Ma joie sur terre n'a duré qu'un petit moment. Je ne suis pas heureux dans ma vie.
Trop de problème cette année. Pourquoi tant d'acharnement sur ma personne. Qu'est-ce que j'ai fait à mon oncle qui puisse l'amener à me faire souffrir autant le martyr ?...