Début d’impasse !

1252 Words
ÉPISODE 09 ************ ONCLE GILBERT Je compte vendre la maison de mon grand frère où son fils vit encore pour payer une nouvelle parcelle avec l'argent de la vente. J'en ai parlé à des acheteurs qui semblent être intéressés, donc je dois vérifier si elle a été vraiment libérée comme je l'ai recommandé il y a quelques jours. L'enfant de mon grand frère lui, je lui ai déjà dit de vider les lieux. Je ne veux pas savoir où il compte rester. Je ne veux rien savoir. Il est assez grand pour se débrouiller non ? Je vais voir comment il va faire. Je suis sûr qu'il a arrêté d'aller au cours et pour ça, je me réjouis énormément. Arrêtez de faire les gros yeux. Vous avez bien compris ce que j'ai dit. Les miens n'ont pas pu atteindre ce niveau mais lui par contre à réussir à avoir la Licence. C'est bon comme ça. J'en ai ras-le-bol de le voir évoluer dans les études. Est-ce que c'est moi qui lui ai demandé tout ceci ? Il n'aura plus d'autres diplômes en dehors de ce qu'il a déjà. Oui c'est ce que j'ai dit, et ça ne changera pas. J'ai même été très gentil en le laissant atteindre ce niveau d'étude. Vous ne voyez pas ? La porte du salon vient d'être ouverte sur moi : - Chéri tu es là ? - Oui oui bonne arrivée mon amour. Tu es vite revenue inh. - Oui. Je n'ai pas trouvé tout ce que je voulais acheter ! Voilà pourquoi ! - Ok je te comprends. - Dis-moi chéri. Concernant la maison de ton grand frère que tu veux vendre, quand penses-tu amener les acheteurs voir la maison ? - Dès qu'ils m'appellent. Tu n'as pas à t'inquiéter. - D'accord. Surtout c'est celui qui va proposer un meilleur prix qui l'aura. - C'est tout à fait ce que je compte faire. - Mais est-ce que ton neveu a libéré la maison déjà ? Sinon tu peux toutefois faire recours à un huissier de justice qui va se rendre là-bas avec des policiers pour le déguerpir s'il veut te tenir tête inh. - Waouh ! Je ne savais pas que tu as de si belles idées ! Compte sur moi. Je ferai comme tu as dit si jamais il est toujours dans la maison. - Ok chéri. Je te fais confiance. Je vais dans la chambre me reposer un moment. Je suis épuisée. - D'accord. Repose-toi bien mon amour. C'est ce que j'avais aussi pensé faire au départ. Demander l'intervention d'un huissier pour un déguerpissement forcé au cas où il va s'opposer. Gracia vient de me dire la même chose, donc je ferai comme ça. Mais...cela suppose que je dois payer aussi l'huissier de justice pour son travail. Non seulement ça, mon neveu peut me dénoncer avec la complicité de son ami de la fois dernière à la police plus tard en portant plainte contre moi. Celui-là, il m'aura dans son dos s'il continue par se mettre entre nous. Cette idée d'huissier ne me convient plus. Je vais réfléchir pour trouver une autre solution meilleure et qui ne me fera pas dépenser de l'argent. Et si je parle de ça plutôt à la reine des eaux pour demander son intervention ? Non, c'est mieux que je laisse tomber la maison. J'ai plus de dix terrains. Certains en chantier, d'autres non. Mais si je tourne casaque, mon neveu pourrait se moquer de moi ! Ou bien ? Il me traitera d'incapable. Et si je décide de laisser la hache de guerre carrément ? Après tout il est innocent dans cette affaire. Il faut que je fasse profil bas et que je réfléchisse à tout ce que j'ai détruit jusque-là. Il faut même que je l'appelle pour lui dire cela. Non non. Ce n’est pas une bonne idée. Mais qu'est-ce qui m'arrive ? Pourquoi au dernier carat je change d'avis ? Bon, je vais essayer de mettre mon égoïsme de côté pour l'appeler et lui faire connaître mes intentions : - Allô ! Bonjour ! - Bonjour mon fils. Comment ça va ? - Votre fils ? Qui est votre fils ? Si c'est pour me provoquer, je ne vais pas vous laisser faire. Je ne suis pas une lèche bottes. Je vous respecte beaucoup et ne m'amenez pas à mal vous parler. Vous m'avez assez faire souffrir. Je ne suis pas votre souffre-douleur. Alors, laissez-moi tranquille. Vous avez reçu votre argent, et je ne veux rien de votre part ! Que me voulez-vous encore donc ? Vous voulez savoir comment je vais pourquoi ? Qu'est-ce que cela pourrait bien vous apporter ? Ou bien c'est pour m'informer que vous venez déjà pour me chasser de la maison de mes parents ? C'est ça ? - Ouf ! Je comprends ta colère Georges. Mais tu dois te calmer d'abord, et m'écouter. Ce n'est pas pour te dire que je viens te chasser. C'est plutôt pour te dire que je compte te laisser vivre là-bas en paix. N'est-ce pas une bonne nouvelle ça ? Je suis tout à fait d'accord que c'est chez toi et je suis désolé d'aller si fort la dernière fois ! C'est ce pourquoi je t'ai appelé ! - Ah bon ? C'est vrai ça ? J'ose bien croire à votre sac de mensonge, mais pour quelqu'un qui a été si dur avec moi à la mort de ma mère, je refuse de vous croire. Et d'ailleurs, je ne me fais pas de soucis pour le fait que vous ne venez pas me chasser de la maison, puisque je ne suis pas sur votre territoire. Je ne suis pas en location, et vous non plus, vous n'êtes pas mon bailleur. - D'accord. Tout ce que tu diras je suis d'accord avec toi. Mais c'est la vérité. Si je le veux, crois-moi si tu veux, je te mettrai dehors, mais je ne le ferai pas. C'était tout. Prend soin de toi mon fils ! - Je ne suis pas votre fils. Arrêtez de dire de n'importe quoi ! Vous n'avez pas le sang de quelqu'un qui peut-être un père en vous ! Au revoir. - Allô ! Allô ! A-allô ! Click. Il m'a raccroché au nez ? Quoi ? Petit impoli comme ça. Je veux lui faire du bien et c'est comme ça qu'il ose se comporter avec moi ? Il pense que je suis obligé de l'appeler pour le lui faire savoir ? Il se croit fort parce que c'est moi qui l'ai appelé c'est ça ? Bon, je le comprends quand même. Il est en colère ! Ça va lui passer de toute façon. C'est un enfant. Mais qu'il ne pense pas que le fait que j'ai jeté l'éponge est un signe de faiblesse. ************ GEORGES Comme la vie est ironique ! Mais je ne me laisserai plus abattre. C'est fini ça. Je suis resté trop silencieux. Tout au long de notre vie, certaines personnes réussissent toujours à nous mettre en colère, et n'hésitent pas à nous manquer de respect. Ils nous traitent mal sans se rendre compte de la peine qu'ils nous font endurer. Il est vrai que je n'ai personne, que je suis un orphelin, mais celui qui n'a personne a Dieu derrière lui pour prendre sa défense dans cette misérable vie. Pour le cas de mon oncle, je laisse Dieu s'occuper de lui, autrement, cette haine que je commence par développer me consumera pour un rien du tout…
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