Les douleurs d’une mère !

1224 Words
ÉPISODE 07 DONALD N'GONO Je ne peux pas comprendre pourquoi certaines personnes peuvent être aussi méchantes envers leur semblable. Elles n'arrêteront jamais de nous étonner. Quand on dit que l'Homme est un être ondoyant et divers, c'est maintenant que je comprends. Changer du jour au lendemain envers quelqu'un que toi-même tu as aidé par le passé avec sa mère après que son père soit passé de vie à trépas, et quelques mois après la mort de la mère de cette même personne dont tu es de surcroît l'oncle, te transformer en loup et à vouloir faire de son existence un calvaire sans fin. Moi je me suis toujours posé des questions sur ce monsieur. Parfois j'ai envie de dire la vérité à Georges concernant son oncle, mais je m'abstiens de ne rien lui dire, car il peut avoir du mal à me comprendre et par conséquent, me prendre en adversité. Quand je vois son oncle debout, je sais tout ce qu'il est. Avec ce qu'il a comme fétiche, il est encore au biberon comparativement à moi. Eh oui ! Vous vous demandez comment, mais pour le moment, ce n'est pas important de vous le dévoiler. Ce monsieur pense être fort alors que là où il se cache, c'est là que Donald N'GONO dort. Comme c'est drôle. Cet homme se croit fort, puissant et tout, mais dès que je l'ai vu tout à l'heure, j'ai en même temps su quel genre de personne il est et dans quoi il est. Déjà, il faut dire que depuis la toute première fois que Georges m'a narré les circonstances dans lesquelles sa mère est partie dans l'au-delà et la réaction de son oncle, j'ai en même temps commencé par douter de lui. Pire encore, le jour de l'enterrement de la femme à son grand frère, il n'y était pas. Il doit se reprocher certainement quelque chose dans cette histoire. C'est le poids de la tradition dans certaines ethnies de chez nous au Cameroun qui l'exige. Peut-être que c'est le cas chez eux. Il doit penser être influent alors qu'il y a plus fort que lui. Hahaha ! C'est vrai que ce n'est pas ma famille et que je ne devrais pas m'impliquer dans cette discussion entre l'oncle et son neveu, mais il m'a indexé en me collant l'étiquette de voyou, de bandit. Il est tout à fait évident que je n'ai aucun lien de sang avec Georges, mais il est impossible que je l'abandonne dans cette situation qui l'oppose à son oncle. C'est d'ailleurs ce que je viens de faire tout à l'heure avant de le quitter en lui donnant un peu d'argent pour payer ce qu'il doit à son oncle. Il parlait il y a un moment de me faire arrêter. Hum ! Est-ce qu'il a déjà vu quelqu'un arrêter le tourbillon depuis la création du cosmos ? Moi je riais seulement. Si et seulement s'il sait dans quoi je baigne, il aurait mieux fait de m'oublier. Il se prend à moi sans savoir que sur le champ je pouvais le dépouiller de ses forces occultes sur qui il compte. Chacun de nous a son côté méchant mais il faut savoir s'en servir. Une simple eau de mort me suffit pour le railler de la surface de la terre s'il pense à moi, mais vu que je ne gagne rien en le faisant, je préfère faire fi de cela. Pourvu qu'il ne cherche pas à se mettre sur ma route, autrement, je vais le sacrifier et ce sera ni vu ni connu de personne. D'ailleurs, j'ai mieux à faire. J'ai un sacrifice à faire ce soir. Je préfère donc utiliser mon énergie pour penser à comment ça va se passer. Dans quelques heures, je dois me rendre dans un hôpital pour aller chercher l'offrande à donner aux dieux si je tiens à l'élévation de mon grade et à l'augmentation de ma fortune. ****** Il est bientôt deux heures du matin et il faut que je me dépêche pour me rendre dans l'hôpital. Tout doit être calme en ce moment pour opérer sans être vu. Arrivée au portail de l'hôpital, je regarde s'il n'y a personne qui vient et j'enfonce un petit piquet fait à base de bois dans le sol à l'entrée des deux portails pour couper la route. Je me dirige ensuite directement vers la maternité. Je verse une poudre blanche à l'entrée de la porte pour empêcher quiconque de venir dans la salle de maternité pendant que je suis là. À l'intérieur, je vois des femmes couchées sur des lits en train de dormir avec leur bébé à côté. Je saupoudre la salle d'une poudre noire de façon très calme pour les plonger dans un profond sommeil jusqu'à finir mon opération. Je réussis à prendre un bébé de sexe féminin que j'ai mis dans le sac que j'ai gardé puis je l'ai fermé avec la fermeture. Le bébé a ses deux yeux fermés, les poings bien fermés et est très fragile au touché lorsque je l'ai pris. Je quitte la salle en vérifiant s'il n'y a personne dans la cour de l'hôpital pour me voir. Je sors et marche rapidement vers le portail en regardant tout droit devant moi. Je dépose le sac dans ma voiture qui est toujours là où je l'ai garé et je vais ensuite retirer du sol les deux piquets que j'ai enfoui dans le sol à mon arrivée pour désensorceler les lieux. Les effets des poudres que j'ai utilisées vont disparaître quelques minutes après mon départ. Les piquets dont je me suis servi ne sont pas ordinaires. Ils ont été préparés pendant des jours suite à de nombreux rituels d'où leurs forces mystiques incontestables. Ils nous ont été remis ensuite par le chef suprême de notre réseau sectaire pour nous en servir en cas de besoin en urgence. Je démarre ma voiture vite fait pour éviter d'être poursuivi après leur réveil, car ça ne va plus durer. Arrivée à la maison, il sonnait deux heures cinquante minutes. La prise du bébé n'a pas été compliquée et ne m'a pas pris de temps non plus, puisque j'avais tout planifié à l'avance. Je me change pour mettre notre robe de réunion. Une longue robe noire portant devant et derrière un dessin de crâne humain fait en couleur rouge pure. Je prends le sac et je me colle au mur de ma chambre où je vis seul d'ailleurs pour me télétransporter sur le lieu où se tiendra la réunion. AU MÊME MOMENT À L'HÔPITAL - Mon enfant ! Où est mon bébé ? Hey ! Docteur ? Où avez-vous mis mon bébé ? - Qu'est-ce qui ne va pas madame ? Calmez-vous ! - Je n'ai pas trouvé mon bébé ! Il était ici à côté de moi il y a un moment lorsque le sommeil m'a emporté ! Je viens de me réveiller mais il n'est plus là ! Où est-ce que vous l'avez mis ? - Mais madame personne n'a pris votre bébé ! Qui vous a rendu visite ce soir ? - Personne ! Je n'ai reçu aucun visiteur ! Comment mon enfant peut disparaître de la sorte ? Vous serez pris pour responsable si je ne retrouve pas mon bébé. Sniff ! Comptez sur ma mauvaise volonté ! Mes neufs mois de souffrances. Rendez-moi mon bébé ooooo ! ...
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