II Ce n’était pas un conte breton Un jour, Robert avait alors près de sept ans, Mme d’Embrun fut tout à coup appelée, pour une affaire grave, au chef-lieu de son département, et se vit dans la nécessité de laisser son enfant à Hauteroche. Mlle Trépiez, la terrible cousine, ne s’y trouvait point, et cette circonstance n’était pas regrettable, car, du plus loin que s’apercevaient la vieille cousine et le petit garçon, il s’établissait entre eux une sorte de courant de violence, qui menaçait de tout renverser sur son passage. Fortement prévenus l’un contre l’autre, ils ne le cachaient point, et leur attitude ordinaire, dès qu’ils étaient en vis-à-vis, était celle du chien et du chat. Mme d’Embrun ne voyait que trop ce manque d’entente et ce parti pris de se contrarier mutuellement. Aussi